à deux pas d'être un psychopathe

~ 09 ~

Je le regarde les larmes aux yeux et son visage sérieux me fait mordre la lèvre.

- tu es ...en colère contre moi?

- je ne suis pas en colère contre toi, mais contre lui. Il t'a complètement lavé le cerveau.

Lavé le cerveau ?

Je ne pense pas. C'est juste que je me rattache aux souvenirs heureux. Que je laisse de côté tout le mal qu'il m'a fait. Je me concentre sur ses sentiments à lui et pas au mien.

Je tends timidement la main vers Lyone et après avoir souffler il me prend la main dans les siennes.

- je...je veux bien faire ces photos.

Il me caresse de suite la main et quand je lève la tête, il sourit avec tendresse.

- on y va? Comme ça je les dépose ce soir au commissariat.

Je me crispe sans vraiment savoir pourquoi et ça Lyone le remarque.

- tu as peur que je vois toutes tes blessures ?

- euh...oui?

- je te laisse donc faire ça toute seule. Je te montrerai où les imprimer dans mon bureau. Je ne regarderai rien.

Je regarde Lyone et mon coeur commence à battre calmement. Mais surtout c'est bien la première fois que je m'appesenti sur ces yeux de différentes couleurs.

Depuis quand sont ils si profond?

- on y va?

- oui.

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- tu t'en sors avec l'imprimante ?

Je me retourne pour voir Lyone qui est resté à la porte de son propre bureau pendant que j'imprime les photos que j'ai prise.

C'est tellement attentionné de sa part.

- oui. J'ai presque fini.

- il y a des enveloppes A4 dans le deuxième tiroir à ta droite.

Je m'exécute et récupère l'enveloppe.

Une fois l'impression terminée, je mets les photos dans l'enveloppe. Mais les voir aussi grande me fait réaliser que mon corps a énormément subi et que j'ai assez protéger Vincent. Les bleues ont l'air immense sur ce cliché.

Et là on dirai que ma cote est déformée.

- Corni?

Je sursaute légèrement et range toutes les photos dans l'enveloppe. Je me tourne et Lyone se redresse pour récupérer l'enveloppe.

- ça va?

- tu promets que tu ne les regardera pas?

- je te le jure.

Je lui donne l'enveloppe et il s'empresse d'aller récupérer sa veste dans sa chambre.

- j'y vais. Tu veux...que je te ramène quelques choses ?

Je le regarde en bas des escaliers et le trouve extrêmement beau. Mais pourquoi je remarque ça que maintenant. Je veux dire j'ai toujours su qu'il était beau mais là c'est plus.

Est ce que ma façon de le considérer a changé ?

- la terre appelle Corni.

Je cligne des yeux pour sortir de mes pensées et le regarde en souriant.