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Je dois avouer que je suis déçu.

Je m'attendais à une réponse du genre : parce que je veux passer du temps avec toi. Pas pour apprendre à te défendre.

Et puis je ne comprends pas Lyone. Des fois il me montre de l'importance comme de l'amour et des fois, non. Si j'étais encore sûre qu'il avait un TDI je dirais que sûrement toutes ses personnalités ne m'aiment pas. Mais j'ai déjà écartée cette hypothèse.

Enfin normalement...

- ah...d'accord., soufflais je.

- t'as l'air déçu.

- non non! C'est juste...

- c'est juste?

- me défendre de quoi Lyone ?

- on ne va pas rester en ville éternellement. Il faut que quand Ethan et moi on part, on doit être sûre que tu iras bien. Donc que tu saches te défendre.

- mais j'ai pas d'armes.

- je t'en donnerais une.

- il faut un permis pour ça.

- tu suis trop les règles. On est en Amérique, tout le monde a une arme pour se défendre.

- attends... tu crois que je vais utiliser cette arme contre quelqu'un pour me défendre ?

- oui.

Je lâche mes couverts et là, j'ai comme un pressentiment. C'est comme si je ne discutais pas avec Lyone.

- imaginons que Vincent essaye de s'introduire chez toi., commence t il.

- j'appelle la police.

- dommage, il s'enferme avec toi dans une pièce et s'approche dangereusement.

- je...je lui préviens que la police arrive.

- et vlan le premier coup. Tu tombes à terre et tu vois ton arme sous le lit.

Je sens mon coeur battre vite et pas pour de bonne raison. J'ai des souvenirs atroces qui reviennent. Je me lève brusquement, les larmes au coin des yeux.

- tu veux que je prennes l'arme et que je tue Vincent ?

- si tu vises l'épaule, tu ne le tuera pas.

- Lyone tu déteste que je parle de ton passé mais toi tu me rabâche sans cesse le mien! Vincent c'est du passé. Si j'ai pris ces photos c'est bien pour qu'il ne s'approche plus jamais de moi. Je te déteste de me rappeler que j'ai été battu par lui!

Je quitte la table rapidement et monte les escaliers pour ma chambre. Je la ferme et me laisse glisser au sol, devant la porte.

- Cornilia?, souffle Lyone de l'autre côté de la porte.

- et arrête de m'appeler Cornilia !

- je croyais que ça ne te dérangeait plus?

- si! Ça me dérange encore!

- je suis désolée d'avoir parler de la sorte Cornilia.

- j'ai dit arrête de m'appeler Cornilia.

- mais ta mère est probablement morte. On s'en fiche ! Tu as 21 ans!

Je ne le reconnais pas!

- j'ai l'impression que t'es quelqu'un d'autre, dis je.

- oh tu ne connais pas Cornilia.

à deux pas d'être un psychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant