Façade ( en pause le temps de faire la partie III et en réécriture )

Chapitre 10

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                            Lyam

8h00-Seattle

Je marche d'un pas agacé dans les couloirs lumineux par rapport à l'extérieur du bâtiment, vers Célya. Enfin je la cherche, hier elle a écrit sur mon sweat, je ne suis pas sûr que ce soit elle, mais j'en suis quasiment certain, j'en mettrais ma main à couper. Cette petite imbécile se croit tout permit juste car elle est dans mon groupe d'amis. Elle a dut leur jeter un sort pour qu'ils l'apprécient. C'est impossible autrement.

Je cherche une chevelure bouclée châtain dans toute cette foule d'élèves qui se dresse devant moi. Comment un seul bâtiment peut-il abriter autant de personnes ? Je n'en sais rien, ça tombe bien puisque je ne suis pas là pour m'en préoccuper. Je continue d'arpenter le couloir de plus en plus vite, il faut que je la trouve et vite.

J'aperçois enfin au loin ce qui ressemble le plus à cette emmerdeuse. Assez grande, des cheveux bouclées brillants, un jean large, un sweat trois fois trop grand pour son un mètre-soixante-dix et la touche finale, des écouteurs, filaires. Pourquoi est-ce qu'elle en prend des filaires ? On est plus en deux-milles.

Je m'approche d'elle d'un pas résolu et l'attrape par le bras tout en la retournant pour qu'elle me fasse face. Elle fait comme si je ne lui faisais pas peur, mais je l'ai vu, je l'ai vu cet éclair de peur, ça n'a duré que quelques secondes mais il était quand même là. Tu fais bien princesse, je serre un peu plus son poignet, celui-là même que j'ai égratigné il y a quelques jours. Sa mâchoire se contracte a cette pression, tu ne tiendras pas longtemps avant de t'excuser, avant de te rendre compte de ton erreur, tu n'aurais jamais dû revenir dans ma vie.

Tu ne sers à rien, tu es misérable, répugnante.

-Qu'est-ce que tu me veux ? me siffle-t-elle froidement.

Un rire sec s'échappe de ma gorge. Qu'est-ce que je te veux ? Te voir morte.

-Mon sweat.

Mon ton dur ne semble pas le moins du monde la perturber.

-Quoi ton sweat, il est là ton sweat, me dit-elle tout en désignant celui que je porte actuellement.

Je me rapproche de son visage et resserre mon emprise sur son bras faisant apparaître une grimace sur son visage.

-Tu es peut-être inutile princesse, mais pas bête. Tu sais très bien de quoi je parle, l'autre fois quand tu m'as renversé le pot d'eau sur la tête, je n'avais pas vu les écritures derrière.

-Quelles écritures ? demande-t-elle en essayant de cacher son air arrogant.

-"Je suis le plus gros connard du monde, Célya Miller je suis à tes pieds", je souffle tout près de son oreille la faisant frémir de dégoût.

Au moins on ressent la même chose l'un pour l'autre.

-Tu t'en souviens maintenant ? je continue en plongeant mon regard dans le sien pour essayer de la déstabiliser.

Un sourire narquois me laisse comprendre que oui. Alors tu veux jouer toi aussi la belle aux bois dormants ? Très bien.

-Pourquoi as-tu écrit ça ? je la questionne tout en avançant de sorte à la bloquer contre un casier rouge foncé.

-A ton avis ?

-Tu ne nies pas ? dis-je en laissant sortir un rire rauque de ma gorge.

-Je crois que tu n'as pas bien saisis, tu peux jouer autant que tu veux, essayer autant de fois que tu veux de me faire craqué, jamais tu n'y arriveras. Et tu sais pourquoi ? Parce que tu ne serais même pas capable d'endurer ne serais-ce que dix petites secondes de mon quotidien, crache-t-elle sans jamais quitter mes yeux. Je sens même son souffle sur mes joues et mon nez.