Pour me libérer (Tome 1)

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟓 | 𝐌𝐚𝐞𝐥𝐲

** NOTE TRÈS IMPORTANTE EN FIN DE CHAPITRE**

Bonne lecture ;)

Maely -  Dimanche 21 novembre

─ Tu crois qu'on va réussir à tout faire ?

Malgré la foule qui nous entoure, j'entends sans aucun mal la voix de Maely. Les mains entrelacées, on se promène entre les allées des différents stands.

─ Ne t'inquiète pas, on pourra revenir.

La météo annonçait du beau temps alors je me suis dit que c'était parfait pour une après-midi à la fête foraine. Nous avons roulé un bon petit moment, mais le jeu en vaut la chandelle.

Maely a les yeux émerveillés, digne d'un enfant qui viendrait pour la première fois. Ce qui est sans doute le cas, connaissant ses parents. Je savoure donc chaque question qu'elle me pose, chaque remarque surprise qu'elle me dicte. Peu importe ce qu'elle me dit, j'accepterais tout et n'importe quoi.

Incapable de me séparer d'elle depuis jeudi, j'ai écourté mon repas avec Ania pour la retrouver. Thibault a parfaitement compris, alors que ma sœur n'a pas trop su comment réagir. Je voyais bien qu'elle était agacée, mais mon ami a su trouver les bons mots pour la rassurer.

Non, je ne me moque pas de Maely, Ania

Ma sœur ne semble pas comprendre en quoi cette relation est différente. J'ignore si Maely a parfaitement accepté tout ce que je lui ai dit jeudi. Nous n'avons pas reparlé de mes parents ou même de Noah, mais je sais que depuis, le calme ne me quitte plus.

C'est comme si mes sourires étaient plus vrais, mes mots plus honnêtes, mes rires plus communicatifs. J'ai l'impression que Maely et moi sommes plus proches qu'avant.

C'est évidemment le cas, surtout depuis que j'ai goûté à ses baisers. Ils sont aussi doux que savoureux. Elle est bien plus captivante que n'importe quel moteur qui ronronnerait à mes oreilles. J'arrive à lui en voler dès que l'occasion se présente. Principalement quand on est peu entouré. Maely n'a pas vraiment l'habitude d'étaler ce genre de gestes en public, alors je me tiens tranquille.

─ Parce qu'il y a vraiment beaucoup, beaucoup, de choses à faire.

─ Justement ! Il faudrait bien commencer quelque part.

─ Tu nous recommandes lequel, alors ?

Je souris. Mon top d'attraction n'avait pas bougé en deux ans.

─ J'aime la maison hantée, les auto-tamponneuses, le grand huit, mais je ne sais pas si tu aimes les sensations fortes...

Maely resserre instinctivement sa prise sur ma main en se mordant la lèvre. Je me demande quel manège la fait autant hésiter.

─ Je veux bien commencer par la maison hantée. Mais en échange, est-ce que tu pourrais nous chercher une barbe à papa pour qu'on la mange dans la queue ?

Elle admire l'immense boule de sucre rose d'un petit garçon du coin de l'œil depuis tout à l'heure. Attendri devant l'air qu'elle aborde, je ne peux qu'accepter sa proposition.

─ Commence, je te rejoins.

─ Merci, souffle-t-elle en m'embrassant rapidement la joue.

On s'éloigne l'un de l'autre et je ressens immédiatement le manque d'elle. Je l'embrasserais toute la journée si elle acceptait. Je sors mon portefeuille pour prendre la sucrerie de madame.

─ Une barbe à papa de taille moyenne, annoncé-je après avoir rapidement salué l'employée.

Mon regard toujours fixé sur Maely les bras croisés dans son dos, je n'entends que très peu ce que la vendeuse me dit.