𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟏𝟏 | 𝐌𝐚𝐞𝐥𝐲

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Maely - Vendredi 08 octobre


Enfermée dans une boîte.

Perdue au milieu d'une foule.

Incapable de respirer.

Voilà comment je me sens depuis deux jours. Sur les nerfs, étouffée entre mes habitudes qui semblent à la fois me maintenir en vie mais qui aussi maintenant, m'insupportent.

Plus de nouvelles.

Il a fait ce que personne n'avait jamais fait pour moi puis il s'envole comme ça.

J'aimerais dire qu'il a simplement réussi à faire ce qu'il avait derrière la tête, mais on ne peut pas dire qu'on ait fait grand chose. Je ne suis pas idiote. Depuis qu'Erin me parle de ses histoires, j'ai rapidement compris que certains hommes cherchent à avoir plus, mais Adrian et moi n'avons rien fait de spécial.

Puis, je ne suis même pas certaine si c'est ce qu'il aurait voulu. Ça me semble si compliqué de pouvoir l'imaginer s'intéresser à moi. Je sais que je ne suis pas horrible ni bête, mais c'est si nouveau.

De mon côté, j'ai parfaitement le droit de me l'avouer et de le garder pour moi, parce que ça serait un mensonge de dire le contraire. Adrian me plait.

Les frétillements de mon coeur quand il me sourit ou qu'il s'approche trop près de moi en sont la preuve.

Une horrible preuve puisque je n'ai plus aucun signe de vie d'Adrian. Peut-être qu'il s'intéressait à moi, puis que je l'ai dégouté.

─ Heureusement que ce n'est pas un chien.

Je remonte mes cheveux d'un geste de la main pour les replacer. Nettoyer les brosses ne m'a jamais paru aussi intense.

Je coupe l'eau et me tourne vers Chris. Il me tend une serviette, que je prends après avoir retiré mes gants.

─ Quoi ? J'aime faire mon travail à fond.

Je n'aime pas du tout le regard qu'il me lance.

─ Erin m'a raconté, commence-t-il.

─ Tu lui reparles ? Je croyais que tu voulais mettre de la distance entre vous.

─ J'ai fait une trêve pour toi, voyons.

Je mets les brosses à sécher. Puis frotte rapidement l'évier avec un torchon.

─ Et qu'est-ce que tu as appris ?

─ Que tu penses au beau mécano d'en face.

Chris ne s'est jamais intéressé à Adrian, justement c'était Erin qui cherchait toujours à intervenir.

─ Tu te trompes, je ne pense pas du tout à lui.

Mes yeux fixent le sol, mes joues s'enflamment légèrement et je maudis mon corps de me trahir de la sorte. Évidemment que je pense à lui. Je n'ai l'impression que de penser à lui, que la seule chose que mon cerveau sait faire à présent est de repasser son image encore et encore. Son sourire. Ses mots.

Je sais juste que je veux t'aider...

─ Dans ce cas là, je veux juste te dire qu'on est là, si jamais tu penses trop à lui, et que tu voudrais oublier ou en parler, on est là.

─ Comment je suis censée oublier ? lançé-je, frustrée.

J'ignore son air satisfait du fait que je me sois trahie toute seule, et reprends :

─ Enfin, dans la possibilité où je pense à lui.

─ File voir un autre.

Je secoue la tête. Il ne me connait vraiment pas.

Pour me libérer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant