𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟕 | 𝐀𝐝𝐫𝐢𝐚𝐧

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Adrian - Jeudi 16 décembre

Quand je commence à beaucoup trop aimer une personne, j'entre dans une spirale d'obsession qui me dicte de ne penser qu'à elle toute la journée. Et je ne veux pas retomber là-dedans. Parce qu'à ce rythme-là, j'ai plus l'air d'un drogué qui a besoin de sa dose qu'un mec qui embrasse sa petite amie.

Assis l'un en face de l'autre sur mon canapé, nos lèvres se taquinent, se cherchent, se découvrent. Je ne prends pas le temps de savourer pleinement ce moment, je rêve juste que plus aucune frontière ne nous sépare. Aucun de nous ne parvient vraiment à contrôler notre rythme effréné, et je n'ai pas assez de force pour me poser plus de questions.

Maely soupire, une main calée contre ma nuque et l'autre, pas si innocente, posée contre mon flanc à même ma peau. Je ne l'ai même pas senti glisser ses doigts sous mon tee-shirt.

C'est électrique.

Son corps pressé contre le mien, mes mains glissent à leur tour le long de son dos pour se refermer sur son bassin. Ses formes sont si délicieuses que l'embrasser devient douloureux.

─ Adrian, souffle-t-elle quand ma bouche quitte la sienne.

─ Mhmm...

Je suis trop occupé à lui mordiller l'oreille et ensuite lui suçoter le cou pour lui répondre. Mon faible geignement est la seule chose dont j'étais capable. C'est suffisant non comme réponse ?

─ Adrian ?

Sa main caresse ma joue pour me pousser à la rencontre de ses yeux.

Ils sont beaux, putain.

Je m'exécute face à son ordre silencieux et reprends pleine possession de sa bouche.

─ Ce n'est pas ce que je te demande, rit-elle en me repoussant

Ma petite amie s'écarte définitivement de moi. Je grogne alors qu'elle affiche un grand sourire. Ça l'amuse, on dirait.

─ Qu'est-ce qu'il y a ?

Se relevant sur ses genoux au-dessus de moi, Maely s'amuse à présent à me caresser les cheveux. Dès le moment où l'on a commencé à s'embrasser, j'ai su que l'installer à califourchon sur mes genoux serait une super bonne idée.

─ Je t'ai ramené à la réalité, me dit-elle.

Comment est-ce qu'elle peut croire que je suis revenu sur terre en la voyant ainsi ? Ses yeux brillent d'une lueur taquine qui me retourne la tête. Ses cheveux dorés emmêlés sont craquants, et le comble est la couleur rouge de ses joues qui met en valeur ses sublimes lèvres à présent humides de mes baisers.

─ Je ne peux pas.

─ Dis plutôt que tu ne veux pas ?

─ C'est du pareil au même.

Maely ricane contre moi et mon coeur se gonfle. Je suis tellement heureux de la voir s'épanouir.

À mon plus grand regret, elle s'éloigne, et ce n'est que maintenant que je remarque la bosse déformant mon jean. Je fronce les sourcils en jetant un coup d'œil à Maely. Elle l'a forcément sentie.

─ C'est comme le grand huit, m'annonce-t-elle.

─ Ton compliment me touche beaucoup. Tu sais comment parler aux hommes.

À l'inverse de Maely qui roule des yeux, j'éclate de rire.

─ Je ne te parle pas de ça, voyons.

─ Chacun est libre de l'interpréter comme il l'entends.

Pour me libérer (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant