Babyboy

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Hier encore nous discutions ensemble et aujourd'hui, il n'est plus la. C'est soudain, brusque, inattendu et déchirant. C'est soudain. On n'est jamais prêt je crois. À un décès. À une absence. Àune perte. À la disparition d'un ami. Sa disparition laisse un vide. Doucement, la brume protectrice qu'il dégageait ce dissipe.  Un jour même sa voix ne résonnera plus dans mes oreilles. Il avait ce côté très sérieux et généreux qui était caché derrière un humour bien présent. Ce joyeux camaïeu de différences le représentait très bien : joueur mais déterminé, drôle mais sérieux. Mais je dois faire avec n'est-ce pas ? Il paraît que nous n'avons pas le choix point alors je me contenterai d'y repenser quand il se passera quelque chose. N'importe quoi. Car c'est comme ça que nous fonctionnons. Je lui racontait ma vie et il m'écoutait avec... Amusement, indifférence ou agacement je l'ignore. Je ne l'ai jamais su mais maintenant c'est trop tard, je me contenterai de réécouter ses vocaux m'expliquer moto sentiment ou point de vue et alors sa voix résonnera dans ma tête pour me prodiguer des conseils qu'ils soient sérieux, loufoque ou juste. Au final, cette lettre est un portrait. De quoi je l'ignore. Q'est-ce qu'on attend dans une lettre de décès ? Peut-être que c'est comme l'art, l'écriture on dit peut-être plus sur l'écrivain que le sujet. À vous de me dire qui vous connaîtrez le plus à la fin de cette lettre, babyboy ou moi. J'espère qu'il m'a légué Toundra, son chien c'était toute sa vie. J'aurais aimé la voir un jour. Au final, je connais peu sa vie je crois. Je le connais lui et son caractère pas ce qu'il en fait de sa jolie tête. Le prof parle en ce moment de la quatrième dimension : le temps. Ce que l'on lui enlevé. Je l'ai appelé qu'une ou deux fois par son prénom. Tellement plus peu que le nom Jean-Baptiste ne m'évoque rien. Aucun souvenir, aucune voix et aucun sourire.  Alors que JB, baby boy, l'autre là, le pote d'Alice, alors ça oui, ça me réveille.  Ça me parle. Ça m'évoque des expressions, des rires et des coupes de cheveux au nom inconnu pour moi. Mais au final ne dû pas un étranger ? C'est sur cette question que je clos ce chapitre. Chaque texte c'est un chapitre et chaque chapitre que je trace va bien plus loin. Mais seul moi sait que derrière chacune des arabesques qui fait  un mot sur cette feuille, se cache un spectre qui est parfois l'opposé de ce que vous l'avez lu. J'ai écrit une lettre et quand je la relis j'en lis une autre. Aujourd'hui je te dis au revoir et t'embrasse la joue. ♡

Moi et mes pensées Où les histoires vivent. Découvrez maintenant