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As'selem alaykoum wa rahmatu الله ta'ala wa barakatu'
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Le lendemain...




Au réveil, je suis instantanément éveillé par la sensation délicate de la brise qui effleure ma peau desséchée.

Je me redresse lentement, prenant appui sur mes bras, et dépose délicatement mes deux pieds sur le sol, tout en fixant intensément le mur devant moi.

Les souvenirs de la soirée d'hier me sont revenus en mémoire, et une fois de plus, je ressentais l'émotion monter et les larmes affleurer mes yeux. Cependant, cette fois-ci, j'ai dû me retenir.

Il est fort probable que mon apparence était des plus déplorables, avec des yeux cernés, une peau rouge et enflée, des cheveux emmêlés et ébouriffés, ainsi qu'un visage et un corps marqués de bleus et d'égratignures.

Cela constituait une première pour moi, car jamais auparavant il ne m'avait infligé un coup au visage.

C'était une expérience nouvelle et unique dans ma vie, car pour la première fois, j'ai ressenti de la compassion envers lui. Cet homme, qui malheureusement était mon véritable père, avait gâché sa vie ainsi que celle de sa femme.

Je commence à saisir les raisons qui ont poussé à ces années de violence, et je suis en train de réaliser que je mérite simplement ce qu'il m'a fait subir.

J'ai dû faire face aux conséquences des erreurs commises par mon géniteur.

Il a causé des ravages dans la vie de toute une famille, engendrant des conséquences désastreuses.

Maintenant que j'ai pris connaissance de cette révélation, je n'éprouve plus le désir de retourner chez moi. Je me sens désormais comme une étrangère, sans aucun lien de parenté avec eux, à l'exception de ma mère qui doit probablement feindre de m'aimer.

Les individus que j'ai toujours considérés comme mes frères et sœurs se sont révélés être mes demi-frères et demi-sœurs.

La tristesse m'envahit alors que mes larmes menacent de couler, baissant ma tête vers le sol.

Soudain, mon regard est irrésistiblement attiré par quelque chose qui dépasse de sous la commode.

Je me redresse de mon lit et me hisse jusqu'à la hauteur de la commode afin de pouvoir saisir cet objet.

Je n'ai pas tardé à saisir la nature de cet objet : une simple photographie. D'un geste délicat, je la retourne entre mes doigts, prenant soin de souffler doucement pour éliminer les infimes particules de poussière qui s'y étaient déposées.

Après avoir accompli cette tâche, je rapproche délicatement la photographie de mes yeux, et là, je distingue trois jeunes garçons qui sourient, se tenant côte à côte.

Je n'ai pas tardé à reconnaître mon cousin Bilel, qui se trouvait à droite de la photo, vêtu d'un ensemble rouge vif et d'une paire de baskets noires.

Au centre de la photo, parvient à distinguer Zahyn, ce qui suggère que cette photographie remonte à plusieurs années. Il était vêtu d'un ensemble d'un bleu roi éclatant, accompagné d'une paire de baskets également noires.

Mon attention se porte ensuite sur ce jeune homme à gauche de la photo, que je reconnais aisément grâce à ses traits du visage qui n'ont pas changé depuis.

Un sourire s'étire sur mon visage en l'observant vêtu d'un ensemble d'un délicat rose pastel, accompagné de baskets blanches. Contrairement aux autres, il ne souriait pas, sa peau était légèrement rougie, comme s'il était gêné, et ses sourcils étaient froncés.

Cœur meurtri dans cette Dunia éphémère  [ EN CORRECTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant