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As'selem alaykoum wa rahmatu الله ta'ala wa barakatu'
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Nehla : Je.. je l'ai vu... il..il est là..

Alors que nos regards se croisent, Tesnim et moi, nos sourcils se froncent, témoignant de notre perplexité face aux paroles qu'elle vient de prononcer. Ces mots ont éveillé en moi un tourbillon de questions, cherchant à comprendre leur signification profonde.

Qui est-ce qu'elle a vu ? Est-ce à cause de lui qu'elle est dans cette état depuis tout à l'heure ?

Nehla : il est revenu...

Revenu ? Qui est-ce qui est revenu ?

Je m'apprêtais à lui adresser cette interrogation lorsque soudain, elle se met à frissonner de manière encore plus intense, émettant des sons de sa bouche qui témoignent de son ressenti du froid.

Nehla : J'ai..j'ai froid.. bilel j'ai froid...

Elle serre délicatement ses mains contre ses avant-bras, cherchant à se frictionner dans l'espoir de trouver un peu de chaleur réconfortante, mais je sais que cette action ne suffira pas à la réchauffer.

Je me lève avec sollicitude, m'approchant d'elle d'un pas empreint de prévenance. Je m'assois délicatement sur le rebord de son lit, puis je m'empare des deux couvertures, veillant à les disposer avec soin sur son corps frissonnant, dans l'espoir de lui apporter un peu de réconfort.

Je détourne mon regard vers ma chère sœur, Tesnim, dont les yeux reflètent à la fois une profonde inquiétude et une perplexité qui égale la mienne.

Moi : Va lui préparer une boisson chaude s'il te plaît.

Son regard ne se pose pas un seul instant sur moi, demeurant inlassablement fixé sur Nehla, dont l'état est des plus préoccupants. Pourtant, j'ai la certitude qu'elle m'a entendu, car quelques instants plus tard, elle se lève et ses pas la guident vers la sortie de la chambre.

À mon tour, je me lève, me dirigeant d'un pas rapide vers l'armoire de Nehla. Avec attention, j'enlève un sweat qui, je l'espère, saura lui apporter chaleur et réconfort, ainsi qu'un pantalon.

Je lui tends silencieusement le vêtement, mais hélas, elle ne daigne pas poser son regard sur moi. Ses yeux demeurent fixés sur le mur d'en face, tandis que son corps frissonne de froid, révélant son état par les claquements de ses dents.

Je me positionne face à elle, dans l'intention de la tirer de sa rêverie, et avec prévenance, je retire délicatement la couverture pour lui permettre de revêtir des vêtements chauds. Cependant, constatant qu'elle demeure insensible à mes actions, je pose doucement ma main sur son genou, où réside une marque bleutée qui agite mes nerfs.

Quelqu'un a osé porter atteinte à son intégrité physique, ce qui déclenche en moi une colère indescriptible. Rien ne me met plus hors de moi que de voir ma famille être maltraitée.

Moi : Nehla. Tiens, mets ça.

Je me décale afin de lui laisser le passage et de lui permettre de sortir du lit, mais elle éprouve des difficultés en raison de la douleur dans ses jambes.

Une fois qu'elle eut enfin réussi à se mettre debout, elle entreprit de revêtir son pantalon tout en s'appuyant contre le mur afin de prévenir toute chute.

Cœur meurtri dans cette Dunia éphémère  [ EN CORRECTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant