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As'Selem Alaykoum wa rahmatu الله ta'ala wa barakatu'
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Mais avant même que je puisse atteindre la salle de bain, je me heurte malencontreusement à un obstacle imprévu sur mon chemin.

Ou plutôt, je me retrouve face à « une personne » inattendue sur mon chemin.

Car lorsque je relève ma tête pour découvrir l'identité de cette personne éveillée à une heure aussi tardive et avec laquelle j'ai eu une collision, mes yeux se posent sur...

Jawed.

Je suppose que nous nous interrogeons tous les deux sur la raison pour laquelle nous sommes éveillés à cette heure tardive, malgré l'obscurité de la nuit.

Jawed : tu fais quoi ici ?

Moi : je..je..

Bien que la situation était très facile à expliquer, je me retrouve muette face à lui, sûrement par peur pour amir. Car je suis plutôt le genre de personne qui prend tout à la légère.

Jawed : Il est où le p'tit lui aussi il est plus dans le salon ?

Sa voix s'emparait d'une tonalité de plus en plus interrogative, témoignant ainsi de son désir ardent d'obtenir des réponses et de dissiper toute forme de doute.

Moi : il a eu une epistaxis..

Je suis bien informé sur ce sujet, car moi aussi, il m'arrive parfois d'avoir des saignements de nez. Mon oncle m'a enseigné des techniques pour arrêter le saignement et m'a également partagé des connaissances à ce sujet.

Je suppose qu'il n'est pas familier avec le terme médical "épistaxis", car son expression amusante en dit long à ce sujet.

Jawed : j'ai une tête à savoir ce que c'est ?

Je laisse échapper un léger rire avant de faire un léger détour et d'échanger un regard complice avec lui, l'invitant ainsi à me suivre. Je ne devais pas faire attendre Amir, car il avait visiblement un saignement de nez abondant.

Une fois que je suis arrivé dans la salle de bain avec Jawed qui m'avait effectivement suivi, j'ai pu le trouver toujours assis sur la chaise, la tête légèrement inclinée vers le bas, et sa main délicatement posée sur la partie molle de son nez, exactement comme je lui avais demandé de le faire.

Je jette un regard furtif à Jawed, constatant avec espoir qu'il a peut-être enfin saisi la signification du mot.

Je m'approche d'Amir, me baisse à sa hauteur et délicatement, je retire le papier qui se trouvait dans son nez avant de le jeter à la poubelle.

Je me redresse et me dirige vers Amir. D'un geste délicat, je saisis un flacon de parfum qui était rangé dans une armoire. Avec minutie, je dépose quelques gouttes sur un morceau de papier, puis, avec une précision exquise, j'enfonce ce papier dans le nez d'Amir.

Amir laisse échapper un gémissement de douleur face à cet acte, sûrement a cause du picotement qu'avals provoqué le parfum.

Amir : ça pique...

Je me relève une seconde fois, cette fois-ci pour prendre une serviette fine. Je la trempe délicatement dans une petite quantité d'eau froide que j'avais récupérée dans le frigo.

Cœur meurtri dans cette Dunia éphémère  [ EN CORRECTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant