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As'selem alaykoum wa rahmatu الله ta'ala wa barakatu'
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Hassan m'a convaincue, voire m'a obligé, de partager un repas à l'extérieur dans le but de me divertir et de me détourner de mes pensées incessantes qui tournaient en boucle depuis une vingtaine de minutes, suite à l'événement survenu précédemment.

Je fus ramenée brusquement à la réalité lorsque mes oreilles perçurent un léger bruit émanant de mon téléphone, provenant de nulle part d'autre. Mon regard se dirigea instinctivement vers l'écran qui s'illuminait, et mon cœur manqua un battement en voyant le prénom qui s'affichait en bas de celui-ci.

« Jawed est entrain d'écrire... »

« Jawed vous a envoyé un message. »

Mon regard se détourna vers Hassan qui se trouvait en face de moi, attiré lui aussi par l'écran de mon téléphone. À peine quelques instants s'écoulèrent avant qu'un sourire malicieux ne se dessine sur ses lèvres.

Jawed n'a jamais pris l'habitude de m'envoyer des messages. Il l'a fait à seulement deux ou trois reprises, mais cela s'arrête là. Lorsqu'il souhaite me contacter, il se contente simplement de m'appeler, sans recourir à d'autres moyens de communication.

Le sentiment de regret m'envahit lorsque nos regards se rencontrèrent, les iris de Hassan se mêlant aux miens, déclenchant ainsi un éclat de rire contagieux auquel je résistai, m'empêchant ainsi de me joindre à son hilarité.

Moi : Je vois pas y'a quoi de drôle.

Alors que mes yeux roulent avec exaspération, un soupir échappe de ma bouche, témoignant de mon agacement, tandis que son sourire s'élargit davantage, comme s'il savourait ma réaction.

Hassan : Allez, ouvre. Avant qu'il ne regrette et supprime la décla' qu'il t'a envoyé.

Moi : je paris mes nuggets que tu racontes d'la merde.

Hassan : Et moi je paris la moitié de mon hamburger que j'raconte tout sauf de la merde.

D'un hochement de tête empreint de confiance, j'émet un acquiescement avant de saisir mon téléphone et d'appuyer sur son message, permettant ainsi à notre discussion de s'afficher sur l'écran.

Pendant une brève fraction de seconde, j'ai cru que les propos de Hassan étaient véridiques et que je serais donc contrainte de lui céder mes nuggets. Cependant, à mesure que je lisais son long paragraphe, je me rendais compte que j'avais parfaitement raison depuis le début.

Je ressens un soulagement intense après cette frayeur passagère. Cependant, à vrai dire, la perspective de lui donner les nuggets n'était pas ma plus grande préoccupation. Mon inquiétude grandit au fur et à mesure que je lis la suite de son message, ce qui se traduit par un froncement de sourcils et de perplexité sur mon visage.

« Je sais que ce n'est peut-être pas mon rôle de te transmettre cette information, mais je tiens tout de même à te le dire au cas où il oublierait. D'après ce que j'ai entendu de la part de Nehla, il semblerait que ton frère soit pote avec un certain Zayd, si mes souvenirs sont exacts. Il semble que Zayd fasse partie de la famille à Zahyn, ce qui suggère qu'il se rend fréquemment là-bas. Cela signifie également que tu te retrouveras inévitablement en sa présence à plusieurs reprises. En tout cas, passons aux faits : je souhaite que si, par malheur, tu le rencontres, tu ne lui adresses ni la parole ni même un regard. Étant donné que votre relation était marquée par des conflits, cela devrait être facile à faire. Et tu ne devrais en aucune circonstance engager une conversation avec lui, agis comme s'il n'avait jamais été présent. Et surtout, abstiens-toi de poser des questions. »

Cœur meurtri dans cette Dunia éphémère  [ EN CORRECTION ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant