-CHAPITRE 8-

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— David, mon chéri, est-ce que ça va ! a crié Marie rampant au sol jusqu'à son mari agonisant.
Les deux enfants pétrifiés étaient tous les deux là, se tenant par les bras, effrayés du courant qui venait de se produire, suivi de la pluie envahissante depuis New York et d'un orage intense.
Marc ne comptait pas rester planté ici comme un arbre pendant une éternité. Il courut jusqu'à la fenêtre pour la fermer.
Quand soudainement, il eut une sorte de migraine à la tête. Il se mit alors à crier, évoquant ce qui semblait être des visions de l'ancien temps : les souvenirs d'une très belle maison du dix-septième siècle dans un temps ensoleillé et éclairé, et dans un autre, une maison abandonnée et rouillée, trempée par la pluie. Une dame vêtue d'habits blancs errait dans sa demeure, pleurant la mort de son mari et de ses deux enfants tués par son père.

Il pouvait entendre des cris... des cris de douleur et des pleurs – Maria, vêtue de sa robe blanche, pleurant la mort de sa famille.

— Arrête ! dit Marc à plusieurs reprises. Ses mains étaient positionnées au niveau du haut de sa tête, les yeux fermés, essayant de se débattre d'une présence.
— Arrêtez, laissez-moi ! s'écria de plus en plus de tous les côtés. Il vit de même Charles Henry, le responsable du massacre, recouvert de sang, muni de sa hache et un long sourire au visage.
— Arrêtez, stop ! Il poussa un cri tellement fort qu'un éclair s'abattit à New York, terrifiant les deux petits bouchant leurs oreilles, penchant leur tête à l'opposé. L'éclair était tellement fort et puissant qu'il avait presque l'air d'une bombe atomique.
Marc s'évanouit, tombant au sol, la tête penchée vers la gauche.

— Oh mon dieu Marc ! dit Marie se levant, courant de justesse en direction de Marc allongé au sol.
— Marc chéri, est-ce que tu m'entends ? dit-elle inquiète. Elle examina de plus près les yeux de celui-ci qui semblaient dilatés, mais le plus mystérieux de tout ça, c'est la direction où il regardait, plus précisément sa chambre.
— Marc, comment tu te sens ? dit Marie, écoutant sa respiration et ses battements de cœur.
— Maman... dit Marc, la voix faiblarde.
— Oh mon chéri, comment te sens-tu ? Marc ne prononça plus aucun mot pendant quinze secondes, les yeux fixés au creux de sa chambre grande ouverte.
— Maman... c'est qui la dame qui se tient dans ma chambre ? dit Marc, toujours évanoui, la voix basse, presque monotone, toujours les yeux dérivés vers sa chambre.

— Que dis-tu ? dit Marie confuse. C'est qui... la dame qui se tient devant ma chambre ?
Marie tourna alors sa tête en direction de la chambre de Marc et fut choquée de voir le spectre fantomatique de la dame blanche, recouvert par son voile blanc, semblant regarder Marie qui resta sans voix avant que la porte ne se claque.

— Oh mon dieu ! dit-elle, les yeux grands ouverts.
— Maman, il se passe quoi ? dit la petite Makayla pétrifiée, accrochée au bras de son frère, lui aussi effrayé par les événements passés.
Marie se leva à toute vitesse, prenant ses deux enfants, les amenant dans leur chambre afin qu'ils soient tous en sécurité.
— Maman, qu'est-ce qui s'est passé ? dit la petite en larmes.
— Pourquoi est-ce qu'il disait qu'il y avait une personne dans sa chambre ? dit Fabien. Marie ne sut quoi répondre à ce phénomène inexpliqué mais essaya tout de même de rassurer les deux petits que tout va bien se passer.
— Ne vous en faites surtout pas, restez ici allongés, je vais m'occuper de la situation, d'accord ! Les deux enfants acceptèrent, basculant leur visage de haut en bas. Marie projeta un sourire attendrissant pour les rassurer, se relevant, marchant jusqu'à leur porte pour désormais montrer sa frayeur par rapport aux phénomènes inexpliqués auxquels elle avait été témoin pendant tout le long.

Elle franchit alors le long couloir menant jusqu'au salon, retrouvant son mari et Marc.
— Oh mes chéris ! dit-elle avec compassion et de peine.
Son cœur se mit à battre de plus en plus fort lorsque son regard était dirigé du côté de la chambre de Marc, où elle vit l'entité vêtue de blanc se tenir droit devant.
Elle essaya de ne plus y penser et de s'occuper de ceux qui sont dans le besoin actuel.
Elle s'approcha de David qui lui était dans un état stable mais recourbé au sol, son corps était encore trop faible.
— Bon, quant il faut y aller... dit-elle, essayant de porter son mari du mieux qu'elle pouvait. Visiblement, beaucoup trop, elle était dans l'obligation de le traîner au sol jusqu'à leur chambre.

— Allez, tu mérites du repos ! dit-elle à son mari endormi profondément dans le lit. Il était maintenant de Marc d'être transporté dans son lit, ce qui a été un peu plus facile car sa chambre se trouvait seulement à quelques secondes du salon.
— Dors bien mon chéri ! dit-elle, retroussant sa couverture avant de partir, fermant la porte derrière elle... avant qu'elle ne se rouvre toute seule lentement par une entité vêtue de blanc s'approchant de son lit, de plus en plus de son lit le fixant, la pluie et l'orage en arrière-plan ne s'étaient pas estompés, ce qui rend l'atmosphère... beaucoup plus inquiétante.

Maria : La Malédiction De La Dame Blanche [ CHAPITRES INTÉGRALE ] [ CORRIGÉ ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant