Huit mois plus tard, avril, Flynn :
Je relève la tête de ma pile de dossiers lorsque ma nouvelle secrétaire s'épaule à l'encadrement de ma porte. Elle se déhanche jusqu'à moi, son regard félin posé sur mes bras. Ouais, je l'ai baisé plusieurs fois. Même si je regrette le professionnalisme de la femme qui gérait mes rendez-vous à Miami, celle-là, n'est pas mal non plus.
Une pensée traverse mon esprit. Laïa. Rien que l'idée de l'imaginer être dans les bras d'un autre me tord l'estomac. Je serre les poings et me concentre sur Jane. Elle me sourit et pose une fesse sur le bord de mon bureau.
- Bouge, grogné-je.
- Oooh... monsieur est de mauvaise humeur, se plaint-elle.
Je lui lance un regard mauvais mais elle rejette ses cheveux en arrière pour que son parfum vienne chatouiller mes narines.
- Je peux remédier à ça, si tu veux, me dit-elle en se penchant de façon provocante sur mon bureau.
Mes yeux dérivent sur ses seins siliconés que j'ai déjà vus et touchés à son plus grand bonheur. Mais je me reprend rapidement, l'image de Laïa refaisant surface dans ma tête. Quand je pense que j'ai pris mon temps pour ce petit bout de femme. Quand je pense que je l'ai attendu. Quand je pense que j'ai fait preuve de douceur. Si elle connaissait mes vrais penchants, elle aurait probablement fui.
Jane semble satisfaite de mon inattention à en juger à son sourire. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que je ne pense pas à elle en ce moment.
- Pourquoi t'es là ? lui dis-je.
Elle souffle de frustration.
- Lyo veut te voir.
J'arque un sourcil.
- Pourquoi t'es là, alors ? Il n'a pas besoin de se faire annoncer.
- Je m'ennuyais, me dit-elle avec une moue boudeuse. Je me suis demandée si tu voulais occuper mon temps.
À ces mots, elle se penche davantage et, de son ongle manucuré, elle effleure mon bras, mon épaule jusqu'au col de mon t-shirt. Elle l'accroche pour tenter de me rapprocher d'elle. J'attrape son poignet pour qu'elle lâche prise.
Je me relève lentement. Puis, d'une démarche prédatrice, je contourne mon bureau.
- Jane... Jane... Jane... Tu t'ennuies ?
Elle acquiesce et déglutit difficilement. Ses yeux n'osent pas quitter les miens. Lorsque je me plante devant elle, elle se hisse sur mon bureau et écarte les jambes, sans préambule. Sa jupe remonte sur ses cuisses.
Je me rapproche. Je m'installe entre ses jambes et me penche au-dessus d'elle. Je pose mes mains derrière son fessier, l'effleurant de la même manière qu'elle l'a fait, quelques instants auparavant avec moi.
La chair de poule s'installe sur sa peau. Mais elle ne me fait pas autant d'effet que lorsque je déclenche cette sensation sur le corps de L...
Sors de ma tête !
- Tu veux que je comble le... vide ?
Elle acquiesce.
- Dis-le.
- Oui, souffle-t-elle. Je veux m'amuser un peu.
- Très bien.
Je lui dépose une pile de dossier entre les mains.
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À pas de loup
RomanceHuit mois. C'est le temps qu'elle a utilisé pour reprendre sa vie en main, en France. C'est le temps qu'il lui a fallu pour tenter d'éradiquer les menaces qui plane au-dessus de sa tête. Huit mois. Huit mois c'est déchirant. Huit mois c'est réc...