Chapitre 20 : Reste avec moi.

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Quelques heures plus tard, Laïa :

Nous avons continué à visiter New York, le reste de la journée. Une distance s'est placée entre Flynn et moi. Nous ne nous sommes pas échangé plus d'une dizaine de mots depuis la conversation que nous avons eu dans le Summit Once Vanderbilt. Il n'a pourtant pas cessé d'être à mes côtés.

En milieu d'après-midi, le ciel a commencé à se couvrir. Et nous avons décidé de rentrer avant que l'orage ne nous tombe dessus. Je le suis, à travers rues de New-York, épuisée par cette longue journée de marche et d'émotions, je traîne des pieds derrière Flynn. J'admire son dos musclé. Mais il me surprend lorsqu'il se retourne. Je pince mes lèvres, prise en flagrant délit. Il me tend la main que j'accepte sans broncher.

- Fatiguée ?

J'acquiesce silencieusement, évitant son regard.

- Je suis désolée, soufflé-je.

Il s'arrête net.

- Pourquoi ?

- Parce que je ne suis pas prête.

Il attrape mes épaules et les frictionne.

- Laïa, prends ton temps, je ne te déteste pas pour ça. Je t'en ai fait baver l'année dernière, à ton tour !

Je souris tristement. Il n'insiste pas et je l'en remercie. Très vite, nous arrivons à la gare et nous attendons l'arrivée d'un train. Il ne nous faut pas moins de dix minutes pour nous installer

Je pose ma tête sur l'épaule de Flynn et je sens la fatigue me rattraper à cause de tout ce qui tourne en boucle dans ma tête.

Au bout d'un certain temps, il me réveille. Nous sommes arrivés à la gare d'Hamilton. La pluie s'est mise à tomber. Nous récupérons nos affaires avant de retrouver la moto. Et nous clôturons la journée comme ça.

La météo se dégrade dès l'instant où nous entrons sur l'autoroute. L'eau s'infiltre dans ma veste de protection. Le vent nous attaque de plein fouet. Je serre un peu plus fort la taille de Flynn. Il me frictionne les mains, me faisant comprendre qu'il est là.

Je vois que mon criminel regarde régulièrement dans son rétroviseur. Il me surprend lorsqu'il se met à zigzaguer grossièrement, puis, il jure. Il appuie sur le bouton connecté de son casque de moto. Je comprends qu'il a appelé quelqu'un.

- On est suivi, annonce-t-il de but en blanc à son interlocuteur.

La tempête, dehors, m'empêche d'entendre distinctement toute la conversation qui suit. Mon sang se glace. Je resserre ma prise autour de son ventre.

- Suis... traceur et envoie... renforts... Nan... qu'une arme... au... quatre Berlin... Peut-être cinq... Dépêchez-vous.

Et il raccroche. Il n'ajoute rien d'autre. La moto accélère d'un seul coup. L'aiguille s'affole sur le compteur. La pluie est tellement intense qu'il m'est difficile de voir à plus de quelques mètres devant moi. Heureusement pour nous, la route est étrangement déserte.

Mais la vitesse ne nous permet pas de prendre de la distance sur nos assaillants. Soudain, ils ouvrent le feu. Je rentre la tête dans mes épaules, me retenant de crier. Flynn zigague de nouveau pour les empêcher de viser juste.

Cela ne fonctionne pas, une balle atteint notre roue arrière et, pris de cours, le véhicule nous éjecte. Lorsque l'impact entre mon corps et le sol se fait sentir, une douleur fulgurante fait vibrer mes os. Le souffle coupé, je perds tous mes repères.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 30 ⏰

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