Chapitre 7 : Judgement and trial

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PDV Oralie

Cordélia a bien grandi. Je la regarde jouer avec ses peluches. Je porte mes yeux sur le paysage qui s'étend devant mes yeux. Le soleil brille sur la cime des arbres, éclairant les petits vallons. Alethia entre dans le petit salon où je me trouve, tenant un plateau.

J'aime beaucoup Alethia, nous sommes très proches. Bien plus depuis la mort de mon bien aimé. Elle pose le plateau sur la table basse et prend place à côté de moi. Cordélia gambade alors vers et demande à venir dans mes bras. Ce que je fais. Elle tente d'attraper des gâteaux.

-Non petite coquine, ce n'est pas pour toi ! dis-je en embrassant sa joue.

- S'il te plaît, je veux un gâteau !

Elle me fait ses yeux de chatons. Je soupire. Comment résister.

- Très bien, mais un seul !

Alethia rie.

-Kenric était pareil, il était toujours en train de réclamer à manger, et ne pouvait pas s'empêcher de piquer des gâteaux.

Je donne un sablé à Cordélia.

- Je vais devoir y aller, cela fait un moment que je suis partie et le conseil doit s'inquiéter. Je regarde ma fille manger son gâteau. Comme j'aimerai rester ici. J'embrasse son crâne et la donne à sa grand-mère.

- Je reviendrai ce soir.

- Très bien, je vais m'occuper d'elle en attendant.

Alethia m'accompagne à la porte, j'embrasse une fois de plus mon enfant. Je sors mon cristal et arrive à Eternalia en quelque seconde, je range mon cristal dans une poche et arpente la rue pour me rendre au palais principal. Une réunion avec Alden et Bronte m'attends.

C'est bien calme aujourd'hui. Je pousse la porte d'entrée. alors que je pose un pied à l'intérieur deux gobelins me sautent littéralement dessus, je sursaute et recule. Mais l'un empoigne mon poignet.

-Suivez -nous ! m'ordonne-t-il.

- Que se passe t'il ? Lâchez-moi ! protestais-je.

Il me tire, je suis contrainte de les suivre. Une certaine panique s'éprend de moi.

Je me débat.

- Lâchez-moi ! hurlais-je, je peux marcher toute seule encore !

Ils me conduisent vers la salle de procès. Mais bon sang que se passe t-il !? Deux autres gardes ouvrent les portes. Une fois à l'intérieur de la salle, le garde daigne me lâcher mon poignet endoloris. Je remarque alors mes collègues assis sur leur trône, le mien figure au abonné absent. Certains émissaires sont présents. Je croise le regard de Bronte, qu'il baisse immédiatement. Presque tout le monde me regarde avec dédain et mépris. Qu'ai je fait bon sang ? Que s'est il passé ? Quelqu'un peut m'expliquer ? Je m'avance alors, je n'ai pas le choix.

- Quelqu'un peut me dire ce qu'il se passe ici ? osais-je enfin demander.

- Cesse de jouer la comédie, Oralie. M'ordonne Emery en se levant.

- Mais quelle comédie ?

- Ton rôle de traîtresse. persifle Alina.

J'eu un pas de recul.

- Quoi ?

Il me semble que mon cœur va sortir de ma poitrine. Tout autour de moi devient oppressant. Traîtresse ? Moi ?

- Qu'est ce qui vous fait dire cela ? me repris-je aussitôt.

Emery s'approche alors de moi et me tend une feuille. Je me saisis de cette dernière. Et au fil de ma lecture, je me suis sentie extrêmement mal. Et je su immédiatement que je n'allais pas m'en sortir comme cela. Pas cette foi. Dans quelle misère me suis je mise. Je sens les émotions de tout le monde autour de moi.

Il y a des choses vraies dans cette lettre mais d'autres sont totalement erronées. Ma respiration semble se couper tant le stress est monté dans ma gorge.

Je fixe la lettre incapable de bouger. Comment vais-je me défendre face à ces accusations, dont la majorité est fausse ? Qui va me croire ?

Bronte ne pourra pas me défendre cette fois-ci. Il est face à dix membres du conseil surement tous contre moi.

- Est ce la vérité ?

Ma réponse reste bloquée. Alors que je redresse les yeux.

- Je déduis qu'au vue de ta réaction, c'est vrai. Déclare Emery.

Je vois passer dans son regard un grand dégoût, mélangé à la peine.

- Nous qui te faisions confiance, Oralie. Ta trahison est des plus blessantes. Dit en m'arrachant le papier des mains et en retournant à sa place sans me laisser la peine de répondre.

Je pris conscience qu'ils sont en train de délibérer. Cinq minutes . .. puis peut-être dix. . .

Je porte une main à mon cou attendant le résultat. J'appréhende les résultats. Mes pensées vont droit à mon bébé. . .Ma petite Cordélia. J'eu beaucoup de mal à ne pas verser une larme et rester neutre devant mes ''chers collègues''. Je détourne la tête du conseil. Je vois Alden, me regarder avec un regard compatissant.

- Oralie. Ta trahison n'est pas pardonnable. Ce que tu as fait est extrêmement grave. Tu sais ce qui est réservé au traître.

J'acquiesce lentement de la tête.

Je sais. Même que trop, et ça fait tellement, mal.

- Oralie, tu es accusée de haute trahison. Pour les faits suivants, collaboration et divulgation de documents auprès d'une organisation criminelle auxquels s'ajoute l'ouverture de ta cache sans l'avis complet du conseil. En attendant, d'une enquête plus approfondie, tu es condamnée à un emprisonnement à Lumenaria.

Non je recule de plusieurs pas. Mais je suis immédiatement bloquée par deux gobelins. Je ne peux pas fuir. Je ne peux pas sauter.

Des larmes dévalent mes joues. On me demande de retirer mon diadème, rendre ma cache et les cristaux de saut. . .

Je m'exécute, mon sang bouillant de rage et de peur. La peur de plus revoir la lumière du jour avant un moment, être enfermée définitivement à Exil, ne plus jamais revoir ma fille. . . Les gardes m'empoignent fermement. Mais avant qu'il ne me pousse vers la sortie, j'hurle :

- Vous vous trompez ! Vous le regretterez !

On m'entraîne à Lumenaria par un chemin lumineux. Arriver devant la forteresse ou avait été auparavant enfermé Vespéra et Gethen et reconstruit depuis peu, je pris une grande respiration. Peut être la dernière avant un très long moment.

un garde me bande les yeux avant de rentrer. C'est la règle, on ne peut pas connaître l'organisation du palais. . . Ils me font alors parcourir de nombreux couloirs et escaliers. Nous nous sommes alors arrêtés. J'entends un troisième garde, ce dernier ouvre la lourde porte d'une cellule. Les gardes me jetèrent sans ménagement dedans. Je demeure agenouillée au sol. . . Dans la position j'ai atterri. Ne prenant même pas la peine de découvrir mon nouvel environnement. Je m'abandonne à mes sentiments. Les larmes inondent et brûlent mes yeux.

C'est moi qui me sens trahie . . .Après toutes ces années gâchées. . . Tous mes sacrifices. Pour avoir quoi en retour ? La haine de Sophie, l'abandon de mes amis, la perte de mon amant. . . La trahison. 

La promesse de BronteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant