Chapitre 11 : Oralie's daugther

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PDV Velia

- Quelle est donc cette chose ? Demande Terik.

Je me posais la même question. Je croise mes bras, quelle annonce va t'il nous faire ?

- Eh bien, quand Kenric m'a demandé de veiller sur elle. Je veillais sur une âme . . .Maintenant sur deux.

Deux ?

Une évidence me frappe.

Je croise le regard de Sophie qui était à mes côtés.

- Elle était enceinte ?! s'écrit-on d'une voix unique.

- Attends. . . Attends ça commence à faire beaucoup.

- Je sais, j'ai menacé de l'étrangler si elle me sortait qu'elle faisait partie des invisibles.

- Et l'enfant ? demandais-je aussitôt.

- En sécurité. Elle est née, il y a maintenant un mois et demi. Une fille.

-J'ai une petite sœur. murmure Sophie. . . Enfin demi. ..

Elle s'arrache un cil nerveusement.

- Quel est son nom ? demande Terik.

- Cordélia Libelle Fathdon.

Quel prénom ravissant .

- Pouvons-nous la voir ? demandais-je avec l'envie irrésistible de voir le bébé de mes amis. J'adore les enfants .

-Oui. ..Enfin je pense que cela peut se faire. Elle se trouve à Zelena en compagnie de la mère de Kenric, Alethia . Je dois l'avertir, elle aussi, du changement de situation.

- Je vais prévenir le cygne noir. déclare Sophie en se levant.

- Tenez moi au courant de ce qu'il va faire.

- Bien.

Sophie quitte le bureau de Bronte.

Ce dernier sort un cristal de saut.

-Allons y maintenant. Déclare t-il en ouvrant un chemin lumineux .

Il me laisse passer en première. Cela fait si longtemps que je n'ai pas vu Alethia . .. Je la connaissais très bien. . .Avant le drame qui a touché sa vie. Nous arrivons dans un endroit tout simplement magnifique.

- Bienvenue à Zelena. nous dit Bronte.

- C'est spacieux.

Surtout extrêmement paisible. Un havre de paix verdoyant entre vallons et montagnes. Nous nous dirigeons vers la porte. Bronte sonne. Alethia ne tarde pas à ouvrir. Elle pallie à notre vue.

-Conseiller, je ne m'attendais pas à votre venue. bredouille-t-elle.

-Ne vous inquiétez pas, Alethia, nous ne sommes pas venus vous interroger. lui assure Bronte. Je suis venu vous donner des nouvelles. Velia et Terik sont au courant de tout.

-Très bien, entrer.

Elle nous invite à la suivre et nous installe dans un petit salon très charmant, fleuri et décoré de peinture.

Bronte lui explique ce qu'il a fait.

Je ne prête pas l'oreille, mon regard est attiré par tous les tableaux . Tous pour la plupart peints par Kenric. Il était tellement doué. Il savait comme donner vit à tout ce qu'il peignait, juste par un petit éclat de blanc dans le regard. . .Par les expressions finement dessinées. Les couleurs chatoyantes qu'il empruntait habilement. Je l'ai une fois surpris en train de faire un portrait d'Oralie.

Il était tout seul. Et c'était du temps où avec Oralie, ils étaient comme chien et chat. Cela m'avait surpris de le voir dessiner la personne qu'il détestait le plus. Puis de fil en aiguille, j'ai commencé à comprendre que toute cette haine était pour masquer un sentiment bien plus fort et interdit. L'amour. Ils sont fait l'un pour l'autre, je n'ai jamais douté de cela. Combien de fois Oralie m'a dit qu'elle le détestait, puis un jour plus rien, elle ne m'a plus parlé de sa colère et haine envers le télépathe et ses bêtises.

Combien de fois j'ai pu les surprendre ensemble. Ils n'étaient parfois pas très discrets.

Je n'ai jamais rien dit. Je les enviais même. Ils n'avaient peur de rien pour pouvoir vivre leur amour. J'aurais aimé qu'on m'aime comme Kenric aimait Oralie.

Cela est arrivé, un court instant . . .et sûrement cela n'arrivera jamais. Je ne me fais pas d'espoir. Je ne m'en suis jamais fait.

- Nous aimerions voir la petite. Déclare Bronte.

- Je vais la chercher.

Je ne peux m'empêcher de passer une main sur mon ventre. J'aime beaucoup les enfants, se sont des êtres remplis de vie. Et parfois leur perte est cruelle. Trop. Cette pensée me procure un frisson de tristesse, ravive des secrets et des souvenirs que personne ici est loin d'imaginer. Je chasse mes sentiments.

Alethia revient avec la petite. Elle s'assoit près de moi. La petite est absolument adorable. Elle a de jolis cheveux roux tout comme Kenric et les magnifiques yeux de sa mère. Elle a de jolies joues roses, parsemées de taches de rousseur. Dans son regard on peut déjà déterminer son espièglerie. Cependant malgré ce petit détail. La petite est très calme. Nous observant, Terik et moi, avec de grands yeux curieux.

- Bonjour Cordélia. murmurais-je alors en émettant un sourire.

- Elle est adorable. Dit Terik . Kenric aurait été un véritable père poule.

- Sans douter, oui. Dit Alethia tristement.

-Excusez moi . . .C'était maladroit.

-Ce n'est rien, conseiller.. .On doit s'y faire. En espérant que s'en sorte vivante. . .

Oui . .. Espérons-le de tout coeur. Cordélia est déjà orpheline de père. Il serait abominable qu'elle perde sa mère.

- Puis-je la prendre dans mes bras ? demandais-je à sa grand mère.

- Bien sûr.

Je prends délicatement la petite Cordélia. Elle est légère comme une plume et plutôt fragile. De ses petites mains, elle attrape mes doigts. Elle est vive et respire la joie et la bonne humeur avec son sourire.

Nous avons passé un moment dans la demeure d'Alethia avant de regagner Eternalia, où l'agitation règne. Je viens m'enfermer dans mon bureau, ressentant un profond mal être après avoir vu cette enfant.

Parfois la vie est cruelle.

Je m'approche d'un petit meuble et en sors un petit papier qui comporte un dessin. Moi aussi occasionnellement je dessine moi aussi. Je m'assois sur un canapé et je le déplie. Je frôle du bout des doigts le bébé qui y figure non sans lâcher une larme. J'espère qu'Oralie retrouvera sa fille rapidement car le temps passe très vite sans qu'on s'en aperçoive.

J'étais très jeune quand le malheur s'est abattue sur ma famille. . . J'ai perdu mon bébé quelques jours après sa naissance. Il était malade. Et il souffrait, j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour le soigner. J'étais médecin. Mais rien n'a fonctionné. Et comme si cela ne suffisait pas. . . J'ai perdu mon fiancé lors d'une mission périlleuse que lui avait donné le conseil de l'époque. Est ce que seulement il m'a aimé ? Encore aujourd'hui j'ai beaucoup de doute là dessus. Il n'était jamais là quand j'avais besoin de lui. Il ne m'a pas soutenu dans les moments difficiles.

Je sers le portrait de mon enfant contre mon cœur, ravalant mes larmes. LA vie est faite ainsi 

La promesse de BronteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant