Chapitre 11: Nulle part où aller

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Cendre finit après une bonne demi-heure, non plutôt trois quart d'heure à arriver jusqu'à son ancien foyer. Cet endroit qu'il a chéri toute sa vie lui semble inconnu à présent. L'herbe à tellement poussé ! Le portail semble sur le point de céder et... La lumière de la cuisine est toujours allumée. Curieux il ne put s'empêcher d'approcher à petit pas. Il s'approche de la fenêtre qui donne sur la cuisine, ose jeter un œil pour y voir son parâtre essayer de toutes ses forces de faire fonctionner la chaufferie en utilisant des outils pour tourner le mécanisme semblant s'être coincer.

- Tu vas te tourner oui ?! Bidule de malheur !

Un grand fracas s'en suivis et la machine fini par se mettre en marche, Cendre était surpris, jamais il n'avait eu de chaufferie jusque-là. Il a dû l'acheter après son départ... Il n'eut aucunement le temps de se poser d'autres questions qu'il croise son regard à travers le verre de la fenêtre. Presque immédiatement la silhouette de l'autre individu bougea, se trouve à présent à l'extérieur face à Cendre. En premier temps il était immobile, le regard fixe et écarquillé comme s'il venait de voir un fantôme du passé. Un pas après l'autre il s'avance jusqu'à n'être qu'à un bras tendu l'un de l'autre. Pétrifié sur place sans savoir quoi faire ni dire, le jeune homme reste muet et figé. Sans rien voir venir un bras fut tendu vers lui pour ne ressentir qu'une vive douleur. Une poignée de cheveux agrippé avec force entre son poing l'homme le fit se pencher la tête en arrière le regard redevenu comme auparavant.

- Que fais-tu ici toi ? Tu aurais dû crever ! Ha ! Même cette bête monstrueuse ne veut pas de toi pour repas. Tu m'en diras tant...

- Ne parlez pas comme ça de-

CLAC. La gifle était mordante, douloureuse mais Cendre encaisse. A son tour le regard remplis de colère mais les lèvres serrer, légèrement fendu par le coup infliger à son visage avec la main bagués de son parâtre.

- Tu oses me répondre souillon ? N'oublie pas où est ta place ici, c'est chez moi ! Tu n'es rien ni personne, un moins que rien qui reste accroché à la semelle des autres tel un bout de crottin qu'on n'arrive pas à se défaire. Tu es ici pour quoi ? Hein ?! Le monstre reviendra pour te dévorer si jamais il a un creux.

Son rire gras et méprisant siffle dans le silence de la nuit, mais soudain Cendre vit son regard changer. Il venait d'avoir une idée, ou du moins un bref instant de réflexion.

- Tu n'es revenu qu'ainsi ? Toi qui a été dans ce château somptueux tu n'as rien emporter avec toi ?! Sale bon à rien ! Mes fils sauront rapporter de quoi ravir EUX ! Tss, fichu souillon je me demande pourquoi je t'ai nourri toutes ces années !

Les coups se mirent à pleuvoir, sur son visage d'abord mais rapidement furent concentrer sur le reste de son corps. Après d'interminables minutes, emporter par une poigne ferme sur son bras il fut tiré à l'intérieur.

♥♦♣♠

De l'autre côté de la forêt l'ambiance était toute autre, les lumières illumines le chemin menant à l'entrée d'un splendide château. Le palais était à nouveau rythmé par des éclats de rire et de voix qui s'élèvent dans tous les sens. A l'intérieur un roi se tenait au centre de la pièce à danser sur une valse d'Eugen Doga « My sweet and tender beast», dans ses bras une partenaire de danse des plus banales mais accordons le, excellente danseuse qui ne lui écrasa aucun de ses orteils contrairement à son prédécesseur. Le bel Apollon est comme toujours le centre de l'attention, magnifique, sublime, non... Excessivement sexy, il faut le rajouter ! Seulement il semble avoir l'esprit ailleurs, légèrement agacé de cette soirée. Il n'y ressent pas son plaisir mensuel de s'y retrouver, son regard scrute avec attention chaque visage. Chacun d'entre eux lui semblent ternes, des masques invisibles à l'œil nus cachent leurs réelles intentions, leurs désirs et convoitises. Mais que cherche-t-il au juste ? Il a une femme pourtant bien proportionné à ses yeux entre ses bras, tel qu'il aime les femmes avec ces formes voluptueuses, un regard en forme d'amande et un petit nez en trompette avec un teint basané. Mais non, aucun intérêt n'est éveillé en lui. Et l'homme dans le coin qui le dévore du regard ? Hm non, pas assez musclé bien trop maigre ! Et cette autre là-bas ? Argh, aucun ne retient son attention ce soir ! Est-ce là les plus bels personnes du royaume voisin et celui du village dernier ? Il voulait de la nouveauté, mais aussi voir si au possible il pourrait recroiser le jeune homme du bal dernier.

Le Beau et Le MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant