Chapitre 22: Dès que la jalousie nous guète

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Dans le petit village en contre bas de la forêt les lumières des maisons sont toutes allumées. Les foyers animer par des conversations ou des rires d'enfants. Chaque lieu fut passé sous le regard perçant de la créature. La colère bouillonne dans ses veines sans parvenir à se calmer, il voulait se venger. Ne pensant plus qu'à cela il réussit à trouver ce qu'il recherchait : l'ancienne maison de ce fichu Cendre ! Après être descendu de la branche d'où il se tenait il atterrit sur ses deux pieds. D'un mouvement de la main il la fit passer sur lui tout en continuant de marcher. Sa tenue changea pour devenir de simple habits en lin avec un manteau chaud, le capuchon sur sa tête cachant à moitié son visage quand bien même l'obscurité l'entoure. Il marche vers le village sans perdre sa détermination, ses vêtements s'assombrirent au fur et à mesure de ses pas. Puis arrivé au centre du village près d'une grande fontaine il s'arrête pour admirer son visage dans le reflet de l'eau éclairer par la lune déjà haute dans le ciel. Son regard est méconnaissable, sa couleur d'un vert profond semblable à celui des arbres de sa forêt en été sont soudain devenu aussi sombre et orageux que peut l'être un marrons en pleins automne. Le tour de ses yeux on pourrait croire à du charbon tant il devient sombre, qui jadis eut entourer son regard remplis d'innocence et de douceur. S'arrachant à la contemplation de son reflet dans l'eau, il fut prêt à reprendre sa marche lorsqu'il tomba nez à nez avec une vieille femme.

- Qui êtes-vous ? Il fait nuit noir et le vent s'apprête à se lever, ce n'est pas sûr de trainer dehors tout seul le soir mon garçon.

C'est alors qu'un rictus étire ses lèvres sous le capuchon, une idée lui vient. Cette vieille femme porte sur elle des fragments de l'odeurs de ce Cendre. Toujours lui, il s'approche de cette vieille dame puis ôte son capuchon pour plonger son regard dans le siens.

- Vous avez raison Madame... N'est-t-il pas vrai qu'une monstrueuse créature rode dans la forêt ? J'ai entendu un cri effroyable pas plus tôt que tout à l'heure ! Et ce pauvre garçon que j'ai pu croiser... Il y a quelques jours de cela je l'ai aperçu rôder dans la forêt, il semblait partir dans une direction bien précise mais j'ignore où il est actuellement. Je me demande si ce jeune homme se porte bien, il avait des cheveux d'un blond solaire il me semble et...

- Por-Portait-t-il un manteau semblable au vôtre avec de la laine ?? Je connais un jeune garçon qui est partit en forêt il y a plusieurs jours, il s'appelle Cendre. Oh non... Seigneur j'espère qu'il ne lui aura rien arrivé ! Jeune homme, dites-moi dans quel direction il est parti !

- Hélas cela fait quelques jours mais...

- Dites le moi !

Ce n'est pas sans mal qu'il retient alors son rictus, passe une main de manière pensive sous son menton pour faire mine de réfléchir. Lorsqu'il se décide enfin, il commence à lui narrer ce mensonge.

- Je pense qu'il prenait la direction de ce vieux chemin sinistre, là où les loups aiment rôder. A tout bien y réfléchir, on dit que cette créature sanguinaire y rôde elle aussi. Seulement il faudrait bien plusieurs braves gens pour y aller, et courageux car elle est effroyable à ce que l'on dit ! Rien que de me souvenir de son rugissement me donnent d'affreux frissons dans tout le corps.

Il se servit du vent qui se lève pour frissonner afin d'étayer son récit la mine perdu dans le vague. En relevant la tête, il voit la vieille femme déjà commencer à partir en courant, tambouriner aux portes criant à l'aide à qui veut bien l'entendre. Son sourire s'élargie sans plus parvenir à le contenir, avec l'aide du vent il passe sans se faire remarquer non loin d'elle. Il arrive en très peu de temps à la petite colline d'où il sait trouver l'aide nécessaire, là où il espère pouvoir trouver ce qui causera la chute de l'histoire de ce garçon qu'il exècre de savoir auprès de son roi. Au loin on pouvait toujours entendre les cris de cette vieille femme, plusieurs personnes debout auprès d'elles l'entourant tous accompagner de bougies ou quelques lampes à pétrole pour d'autre. Il ne s'en préoccupa guère et toque au manoir devant lui, jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre faisant place à un homme qui avait l'air de tout sauf d'un gentilhomme.

Le Beau et Le MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant