Chapitre 19: Un malheur n'arrive jamais seul

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Il n'avait plus aperçu Cendre de toute la journée, ni même le lendemain matin. Lorsqu'il l'aperçu enfin ce n'est qu'au détour d'un couloir ce dernier s'en alla dans le sens opposé à peine l'eut-t-il aperçu. Le cœur lourd il ne comprenait pas son éloignement. Pourquoi le fuyait-t-il de la sorte dès qu'il l'apercevait ? Inconsciemment son regard le cherche désespérément tout au long de la journée et en délaisse complètement Adam. Ce dernier ne cesse de le coller à toute heure de la journée sans jamais s'éloigner, excédé il tente de lui faire comprendre avoir besoin d'espace et doit s'occuper de certaines choses, dont la commande des vivres pour le temps à venir. Car à présent qu'ils sont un peu plus nombreux, pour les bouches à nourrir il faut bien commander des rations supplémentaires. Heureusement ce n'est pas cher payer pour lui puisqu'il possède encore une immense fortune. Grâce à elle il a pu pendant toute ces décennies débourser pour les achats en tout genre dont ils ont besoins ou plus encore pour quelques fantaisies. Une petite plantation suffit pour les légumes et les arbres fruitiers, quand la viande et d'autres choses ingrédients tels que les épices qu'ils ne peuvent se procurer doivent être acheter. Enfin seul il s'enferme dans un bureau pour y travailler en paix et souffler un peu.

Dame Olga ainsi que Ben pénètres dans le bureau mais reste sur le pas de la porte pour Dame Olga et Ben s'active à noter chaque demande énoncer après l'aval de leurs roi. La liste fut plus longue qu'à l'accoutumé, il demanda des tissus pour de futurs confections. Des fourrures et de la laines tissés en bobines pour des vêtements chauds. La laine de brebis provenant de ses domestiques tondus en période chaude sont vendus pour récupérer des fonds. C'était utiles la boucle jamais bouclée sert pour racheter de la laine mais tissés prête à la confection à moindre coût.

La liste terminée, Ben la roule avec attention puis avec un ruban remis par son maître l'attache avec soin. Il savait qu'il devrait à nouveau sortir pour rejoindre le marchand dans la forêt. La première fois il avait cru mourir tant il était nerveux et terrifié à l'idée qu'il puisse être pris en chasse par ces marchands. Mais avec le temps il y avait pris l'habitude et de génération en génération ces marchands viennent prendre la liste et revienne avec les factures accompagnés des marchandises bien entendu et sont grassement rémunérés pour cela.

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Sa colère ne diminua pas. Comment pourrait-t-elle diminuer alors qu'il l'avait emmené dans le seul endroit où il n'aurait jamais souhaité invité quiconque hormis lui ? Pas même une fois il avait pu profiter de ce lieu qu'il considérait comme son plus beau trésor, un lieu rien qu'à lui. Mais sans n'avoir dit un mot, Léon avait laissé cet être profaner ce lieu intime. Ce cadeau qu'il lui avait fait mais autorise un autre à passer au gré de ces envies. Alors oui, il était furieux, choqué mais avant tout déçu de la Bête qui piétine sans le moindre remords ce sentiment d'appartenance si précieux. Il avait osé songé qu'il avait trouvé sa place ici, parmi eux tous dans ce château. Tout avait volé en éclat en l'espace d'à peine 72 heures. N'avait-t-il point le droit d'être heureux, d'avoir enfin un lieu qu'il pourrait appeler « maison » sans que l'on lui vole de nouveau. Jamais il n'avait pipé mot ni s'était rebellé contre son parâtre odieux et inhumain face à son traitement vis-à-vis de lui-même. Pour protéger sa maison, ce lieu qui l'avait vu grandir, entouré de l'amour et des fantômes de ses parents adorés. Ce manoir qui jadis avait été un véritable paradis sur terre à ses yeux. Il était devenu un enfer bien rapidement à l'arrivé de son parâtre avec ses deux abominables fils. Il a enduré moultes sévis pour la mémoire de ses parents avant d'être chassé, offert en pâture à cette Bête cruelle qui lui a finalement offert refuge dans son château. Sa vie avait basculé à partir de cette nuit-là au bal. Une nouvelle maison, une nouvelle vie avec des amis prévenants, des gens ensorcelés mais honnêtes et son cœur volé par son geôlier. Hélas tout ceci était fini. Pour l'heure il était toujours dans ce château, sa dernière maison à prier pour que tout ne se brise complètement.

Le Beau et Le MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant