Chapitre 3: Cris à la lune

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Un beau jour commence en cette matinée légèrement ensoleillé d'une nouvel saison. Cendre de son nouveau prénom, continu de s'occuper de sa maison. Un léger sourire aux lèvres et chantonnant une mélodie qui lui trotte en tête, il donna un dernier coup de brosse sur les chaussures fraichement ciré qu'il venait de terminer. Il passe une main sur son front, admire son travail avant de se lever et se lave précautionneusement les mains. Le dîner sera prêt d'ici une petit heure. Pas de temps à perdre ! Les légumes épluchés puis coupé, il avait aidé au mieux la cuisinière qui commence à prendre de l'âge. Avec un air emplis de reconnaissance, elle le regarde s'en aller rentrer le linge pour la soirée. L'hiver approchait à grand pas, et l'air devenu plus mordant ces derniers temps, le linge eut du mal à sécher mais surtout reste bien froid. Tandis qu'il rentrait la pile de linge propre, il ne vit pas ce qu'il y avait devant lui et se trouva les fesses à terre et tout son linge aussi éparpiller au sol après sa chute. Relevant son regard il découvrit Ashton, son second demi-frère ainé.

- Non mais ne peux-tu pas regarder où tu vas ?! J'y crois pas, tu as manqué de me bousculer Cendre ! Tsss, le linge n'est même pas fait, regarde, il est tout sale. Dépêche-toi donc au lieu de bailler aux corneilles ! Papa risque d'être moins indulgent que moi, tu le sais bien non ?

Le rictus en coin d'un air suffisant qu'il adressa suffit pour que le jeune garçon lui lance un regard noir. Seulement il ne s'attendit pas à la réaction en retour, un bruit sourd et sa tête désormais tourné sur la gauche il ne dit rien. La gifle était mordante, ses lèvres pulpeuses pincées, il ne dit rien, laissant les cris de son demi-frère s'étendre autour de lui jusqu'à ce qu'il s'en aille.

- Ne me regarde jamais plus de la sorte ! Espèce de sale souillon ! Tu devrais nous être reconnaissant de ne pas te jeter au bordel de la ville d'à côté !

Après cette scène, Cendre se releva se massant sa joue douloureuse. Un soupire s'échappe d'entre ses lèvres mais ne fit rien. Il ramasse le linge de nouveau sale, rentre à l'intérieur et part utiliser l'eau courante de la cuisine pour remplir le bac à linge. Il relave donc le linge, mais le laissa sécher à l'intérieur pour la nuit, une grande serviette étaler au sol sous les cordes à linges pour éviter d'éponger le sol plus tard. Le feu de la chemisée était allumé, les flammes rouges et oranges crépites dans un silence reposant. Cendre l'avait allumé quelques heures auparavant, la cuisine fut réchauffée pour à la fois chauffer la marmite remplis de légumes pour le ragoût de bœuf, mais aussi pour chauffer la pièce et le linge qui se trouve juste assez loin pour éviter tout accident.

Cet incident passé il s'en va à sa prochaine tâche, part récupérer des bougies dans une armoire de l'entrée, puis part à la recherche de bougies quasi éteinte afin de la changer. Heureusement, aucun lustre avait été acheté ! Il fit alors le tour du manoir et réapprovisionne de clarté les pièces les unes après les autres. A vrai dire c'est la mission qu'il préfère effectuer, mais également celle qu'il déteste le plus. Depuis qu'il est enfant il a toujours détesté le noir, l'obscurité lui fait horriblement peur. Cela peut faire dire qu'il agit toujours comme un enfant à ne pas surmonter ses peurs, faire rires les plus ignorants. Mais cette peur du noir et de l'obscurité ne l'a jamais quitté, enfant il pouvait s'endormir avec une bougie à ses côtés ou bien avec son père ou encore sa mère. Mais à présent il n'a plus personne pour le rassurer. De plus, depuis que ses demi-frères se sont amusés à l'enfermer dans une armoire toute une nuit, le fait d'être dans le noir et enfermé n'a fait que raviver cette peur et celle d'être enfermé dans un espace clos et étroit. Ne ditons pas que les enfants peuvent parfois être cruels et injustes ? S'en ai le parfait exemple, mais le pire, se sont bien les adultes qui eux, se font bien plus fourbe. Son très cher papa qui eut vent de l'accident à l'époque, mais aussi de sa peur terrible du noir, a alors profiter de ce fait. Il lui a alors demander - ou plutôt durement suggéré - alors de veiller à ce que toutes bougies et lumières soit entretenu dans le manoir durant les soirées. Sauf que bien évidement, il faut veiller à l'économie de la demeure. Alors il doit également veillé chaque soir une fois tout le monde couché - ses deux demi-frères ainsi que son parâtre - à éteindre la moindre bougie qui ne sert donc plus dans tout le manoir. Dès que sa tâche de veiller à ce que chacune soit allumées, il reste en haut pour chercher le linge à raccommoder pour ce soir. Les bras chargés il regarde une dernière fois derrière lui, dans la chambre qui fut celle de ses parents. Il s'attarde quelques instant, le regard emplis de nostalgie avant d'avoir un brusque sursaut et se tourne vers la porte.

Le Beau et Le MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant