Chapitre 5: Ma rose

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L'homme se laisse guider à l'intérieur de nouveau, bien que toujours troublé. Qui était -il ? Venait-il lui aussi de ce village non loin de la forêt qui borde son château ? Pourquoi n'était-il pas venu auparavant ?! Tant de questions sans réponse, il avait toujours cette chaussure dans sa main, un pied bien petit se dit-t-il. Il l'a alors confié à l'un de ses domestiques pour l'heure afin de la garder en sureté, toujours accompagner du même jeune homme qui est le seul à être présent chaque mois année après année. C'est avec un soupir qu'il le fit le lâcher d'un simple mouvement de bras, c'était le moment à présent. Le choix de sa première proie de la soirée. C'est alors qu'il roda tout autour des jeunes filles en premier lieu, mais rapidement il fut attiré par un homme assez petit et svelte. Son visage était assez joli mais rien de transcendant, néanmoins, il lui plut beaucoup. Il semble avoir la même taille que son cavalier plus tôt dans la soirée. Il ignore qui est cet homme avec qui il a suivi, danser non sans avoir eu le désir de lui retirer sa chemise pas peu original. Sa peau semblait tellement pâle plus tôt près du banquet, il est certain que c'est lui. Étrangement il ne portait aucune odeur sur lui, mais sa peau qui a rencontré la sienne lui avait procurer des palpitations nouvelles. Sa chair si douce et pâle aurait pu être merveilleusement marqué de ses dents. Seulement voilà il n'avait pas chercher à le séduire comme n'importe qui d'autre. Il avait bien sentit que cela ne marcherait pas, plus encore il trouvait cela excitant d'avoir une proie qui ne lui tombe pas dans les bras directement. Son jeune cavalier mystérieux en fuite il se décide à jeter son dévolu sur le jeune homme devant lui. Ce n'est qu'après quelques paroles et son sourire qu'il sait ravageur que notre jeune roi s'en alla avec lui jusqu'à une chambre annexe de l'aile Ouest à l'étage. Seulement, quand bien même il se lâcha avec celui-ci, il était impossible avec de tel cri qu'il arrive à imaginer son- le jeune homme ! Un léger grognement mécontent lui échappa, il releva d'un bras les hanches de celui sous lui, et laissa sa main de libre pour inciter à ce qu'il garde sa tête dans l'oreiller pour à moitié le faire taire. Il se lâcha alors complètement pour peu après il se libérer en lui dans un gémissement rauque les yeux clos, sa tête rejeter en arrière donnant un dernier coup de reins. D'un mouvement il s'enlève de son jeune partenaire d'une nuit, sans un regard se redresse et s'assis au bord du lit, fixant l'une de ses mains ses pieds touchant le sol.

Cette main qui avait tenu un poignet frêle si fragile mais dont la peau est plus douce que de la soie. Cette sensation ne veut en aucun cas quitter ses sens, est-ce que cela va continuer de le hanter ? Rien qu'à ces souvenir il se replongea complètement sur ce moment de la soirée. Lorsqu'il avait suivi cette silhouette des plus exquise, il avait voulu le séduire pour l'avoir à lui seul ce soir. Mais le contact de sa main dans la sienne l'avait laissé pantois. Il avait été comme déconnecté, il avait dansé plusieurs secondes, minutes ou même heures avec cet unique partenaire. Il ne se souvient que vaguement de sa silhouette, sa chevelure blonde et un regard remplis de chaleur et d'une angoisse qui lui a serrer le cœur avant qu'il ne le quitte si abruptement. Sa présence lui faisait tout drôle, il dansait merveilleusement bien, il avait tant de grâce et sa voix lui avait donné un agréable frisson le long de sa colonne vertébrale. Pendant cette danse il oublia tout, ne se souciant plus de rien, mais ce moment se termina brusquement. Il s'était éloigné de lui d'un seul mouvement, et avant même qu'il ne put le rattrapé il s'était enfui, pour seul souvenir un soulier des plus extravagant à ses yeux. Une rose de verre ? Sérieusement ? Mais une chose était sûre, il forcerait sa mémoire à se souvenir de son visage, mais pas moyen ! Il n'était déjà plus sur du son pourtant mélodieux de sa voix. Pourquoi donc perd-t-il son temps à y songer, il est parti avant même qu'il ne voit ce qu'il est devenu. C'est ridicule ! Se sortant de ses pensées il réalisa également autre chose, son visage... Pourquoi diable ne peut-t-il point s'en remémorer les traits ? C'est comme si un voile le couvrait tout ce temps sans que cela ne lui semble étrange. Ce n'est surement que de la fatigue, mais ne pas pouvoir se souvenir de cet être qu'il sait être sublime le frustre au plus haut point ! Il passe ses mains rageusement sur son visage, puis dans ses cheveux avant de chasser l'homme toujours dans sa couche.

Le Beau et Le MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant