Chapitre 9: Le plat est froid

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Après une semaine à perdurer de la sorte, les repas déposer sur une commode de la chambre par la Bête sans un mot, sans un regard pour lui ce dernier en eût assez. Grondant attablé, quelques domestiques avec lui l'assistant de nouveau à ses repas. Il se lève de table, monte par six les marches avant de déverouiller la porte sans prévenir de sa visite dans un mouvement brusque et regarde le coin auquel avait élu domicile cet idiot qui manque cruellement de reconnaissance à ses yeux.

- Bon il en est assez ! Lève-toi, tu descendras dîné avec moi. Faire l'enfant à m'ignorer ne changera rien, alors tu peux sortir, mais cesse de fouiner comme un vulgaire scélérat en quête de je-ne-sais-quoi.

- ... ermez...

- Je te demande pardon ?

- Vous m'avez enfermé, m'ignorant moi et mes appels. Vous faites bien de vous excuser.

Stupéfait par de tels paroles il retient de justesse son grognement bestial pour passer ses pattes dans sa crinières de poils brun foncé déjà bien emmêlés.

- Aurais-tu pour but de me faire perdre plus de poils ? A force de me rendre aussi furieux et... Cette chose qui m'ait étranger... Passons. Tu viendras dîné avec moi, je n'ai rien d'autre à ajouter. DEBOUT !

Sans plus attendre, il agrippe le bras du garçon pour le lever du sol. Mais voyant son évident entêtement il le porte alors sur son épaule de nouveau. Le jeune homme se tortille au mieux, tape de ses poings contre le dos colossale de la Bête. Frustré de ne pouvoir lui infligé plus que l'équivaux d'une piqûre de moustique il cesse de gaspiller son énergie et attend d'arriver dans la salle à manger. Non sans marmonner des plaintes à son égard.

- Sortez !

- Oui Maître.

Cendre fut surpris d'entendre d'autres voix dans son dos, mais il ne put se retourner, l'immense patte de la Bête poser sur son dos faisait pression pour qu'il ne puiss bouger. Après un soupire, il se résigne à garder sa curiosité sous cloche. Du moins pour le moment.

Enfin déposé au sol, sans plus attendre il s'éloigne de cette brute sans manière. Il n'y a que les sauvage pour porter les personnes de la sorte ! Bien résolu à ne piper mot à la Bête, Cendre part s'installé à la table mais sur le côté le plus éloigné avec les derniers plats déposé vers le milieu de la table dressé. L'odeur des différents plats envahirent rapidement le nez de Cendre qui n'avait pas énormément mangé les trois derniers jours enfermé dans sa chambre. Les délicieuses odeurs qui embaumant la grande pièce le firent saliver d'envie. Oh oui il avait faim. Mais il ne se jettera pas sur la nourriture, il attend simplement d'être certain que la Bête soit assise à sa place : loin de lui sur son immense chaise. La main levée pour attraper un premier plat Cendre se sert peu à peu et remplis son assiette. Cette dernière remplis il mange sans un regard ni aucune parole pour la Bête. Il sent bien son regard sur lui, ignorant ce regard du mieux qu'il put il finit par manger silencieusement. Seul les bruits des couverts en argents étaient entendu, le silence devenu pesant la Bête pose les couverts qu'il avait tant eu de mal à apprivoiser. Son regard sur ce garçon qui lui fait ressentir toutes ces émotions de manière intense et si énervante.

- Tu comptes m'ignorer longtemps ? Je ne t'ai pas fait de mal que je sache. Il est impoli d'ignorer une personne lorsque celle-ci vous parle.

- Vous n'êtes pas une personne, mais une bête.

- Quoi ? Une bête ?

- Non pas une bête car une bête est un animal, et un animal sait voir la détresse chez un autre être vivant. Vous vous êtes un monstre.

Le Beau et Le MonstreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant