Chapitre un

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- Mademoiselle ?

Je me réveille en sursaut, remerciant d'un sourire timide le chauffeur de taxi que vient de me tirer d'un cauchemar.

- Vous êtes sûr que je vous dépose ici ? Il commence à faire sombre.

- Ne vous inquiétez pas, ma mère ne va pas tarder. Rassurais-je mon chauffeur.

Je lui donne les sous de ma course depuis New York, puis descend lentement, engourdi après tant d'heure de trajet. J'ouvre le coffre et sort mes valises lourdement remplies. Le clocher de Mystic Falls me fait face, alors que diffèrent souvenir s'empare de mon esprit. Mon taxi s'en va, alors que je pousse un soupir de lassitude. Revenir ici après tant d'année passée à New York, me donne un sentiment de nostalgie. Je me revoie avec mes amies de la primaire, jouant dans les rues de notre petite ville avec insouciance. Le bon vieux temps. Je sors mon téléphone, et tente d'appeler ma mère, en vain. Au bout de trois essaie, j'abandonne. Elle doit probablement être en route pour venir me récupérer. Je regarde l'horloge sur le clocher, dix-sept heure cinq. Le ciel s'assombrit, et je prie pour que ma mère viennent attend.

Vingt heure cinquante-cinq, toujours aucune nouvelle de ma mère. Je n'ai pas mangé, je suis trempé jusqu'aux os à cause de la pluie qui a décidé de pointer le bout de son nez il y a une heure de ça. Un minimum protégé sous le paravent d'une librairie, j'essaie de réfléchir à comment je pourrai faire le trajet à pied. J'ai un sac à dos, un sac bandoulière et deux valises. Avec de la coordination, je devrais pouvoir me débrouiller seule. Et même si quelqu'un me proposerait de l'aide, je suis bien trop en colère pour accepter quoi que ce soit. Sept ans que ma mère ne m'a pas vu, et voilà comment elle m'accueille ? D'après l'assistante sociale, elle aurait changé et réussi à soigner ses addictions à la drogue et à l'alcool. Même si j'ai un doute, je n'ai malheureusement pas le choix. La pluie c'étant calmer légèrement, je mets ma capuche de sweat sur ma tête, et commence ma marche. J'avais oublié à quel point Mystic Falls pouvait être terrifiante en soirée. Ma mère habite en bordure de forêt, juste avant la sortie de la ville, et même si Mystic Falls n'est pas la ville la plus grande, à pied et avec des valises lourdes, je vais probablement mettre plus d'une heure à arriver. Je ronchonne dans ma barbe, reniflant péniblement. Je risque de tomber malade, il ne manquerait plus que ça. Malade pour ma rentrée qui est dans à peine quatre jours. Un éclair transperce ma vue, signe que l'orage commence à venir. Mourir électrocuter, ne me semble pas une fin envisageable. J'accélère le pas, manquant plusieurs fois de tomber. Je suis une personne maladroite, alors avec du stresse en plus, vous vous retrouver avec le sosie de Gaston Lagaffe. Soudain, ce n'est pas des éclairs qui m'aveugle, mais bien des phares de voiture. La dites voiture ralentis près de moi, et je ne reconnais pas ma mère, mais bien Jenna Sommers, la tante de mon ancienne meilleure amie, Elena Gilbert. La vitre passager baisse lentement, trop lentement, alors que Jenna se penche vers moi.

- Mon dieu, c'est toi Isabella ?

Heureuse qu'elle met reconnue après autant de temps, je lui réponds :

- Oui c'est moi !

- Vient ma grande monte dans la voiture, le coffre est ouvert !

Je charge rapidement mes valises dans le coffre, et me jette presque dans la voiture. Frigorifier, Jenna m'enlace.

- Ça fait tellement longtemps ! Tu as beaucoup changé !

- Ça me fait plaisir de tomber sur toi, Jenna. Est-ce que tu pourrais me déposer chez ma mère ? Elle ma oublier.

Jenna accepta immédiatement, horrifier à l'idée que ma mère est eue l'audace de m'oublier. Pendant le trajet, Jenna me parle d'Elena et de Jeremy, son petit frère. Le décès de leurs parents semble encore douloureux, même après quatre mois. Je n'ai pas pu allez à l'enterrement, ma grand-mère fut tomber malade en cette même période. J'ai seulement pu appeler Elena, lui souhaitant tout mon courage. J'aperçois enfin ma maison, toujours aussi blanche. Je remercie mille fois Jenna, à qui j'ai fait promettre de ne rien dire de ma venue à mon ancienne amie. Je tiens à me faire discrète pour le moment. La voiture s'éloigne alors de moi, me laissant sous le porche de la maison, le banc suspendu toujours présent, abimé mais présent. La porte est ouverte, celle-ci grince quand j'entre dans l'habitacle noir. Je prends bien soin de claquer fortement la porte, voulant me faire entendre. J'entends un faible qui est là, je sais à qui il appartient. Ma mère apparait devant moi, en nuisette et une bouteille de tequila à la main. Pour ce qui est de changé, elle a juste pris un alcool plus fort.

- Salut, maman.

Surprise, elle fait tomber la bouteille, qui explose en millier de petit morceau de verre.

- Merde ! J'avais oublié que c'était aujourd'hui que tu devais arriver ! Tu vas bien ?

Elle tente de me prendre dans ses bras, mais je la repousse. L'odeur de l'alcool qui émane de sa bouche m'indique qu'elle a probablement bu toute la journée.

- C'est bon, maman. Je suis la maintenant.

Elle se retourne pour regardais le bazar quelle a commis.

- Je...je vais nettoyer.

- Non c'est bon. Je vais le faire. Tu devrais allez te coucher.

Ma mère me lance un sourire triste, avant de décamper dans sa chambre. Je me passe la main sur mon visage, maudissant silencieusement ma mère. Je cherche une pelle ainsi qu'un petit balai, et je commence à nettoyer. Les gros morceaux à la poubelle, je commence à ramasser les petits avec mes doigts. Mauvaise idée. Un bout de verre vraiment pointu me coupe la paume. Un petit cri de douleur sort de la bouche, alors que le sang commence à coaguler. J'ai horreur du sang. J'ouvre rapidement le robinet, passant de l'eau froide sur la plaie. Je cherche la salle de bain, mais me rappelle rapidement qu'elle est à l'étage. Je prends donc sur moi, et entoure simplement ma main dans un sopalin, avant de continuer ma tâche. Quand je fini enfin, je suis épuisée. Je pensais rentrer tranquillement chez moi, me poser et dormir dans mon lit pour rattraper mes heures de sommeil. Je prends mes sacs et valises avec difficulté, puis monte les escaliers. J'ouvre la porte de ma chambre, elle sent le renfermer. Maman n'a pas dû l'ouvrir depuis que je suis partie. J'appuie sur l'interrupteur, pour la découvrir comme si je n'étais jamais partie. Mes draps bleu ciel, les photos de mes anciens amis accrocher au mur, les guirlandes qui ne doivent surement plus marcher. Je jette toutes mes affaires, et retire péniblement ma veste en cuir qui est tremper. Je me dirige vers la fenêtre, et l'ouvre. Le vent frais vient taper mon visage humide. Je vais devoir dormir avec la fenêtre ouverte, si je veux pouvoir respirer. Sans prendre la peine de me changer, je me jette sur mon lit, ferme les yeux. J'ai du mal à m'endormir, avec la sensation étrange qu'on m'observe.

The Moonligt (tvd)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant