Le temps à l'imagination

skandar keynes and william moseley

Un mois plus tard, l'histoire de ma relation spéciale avec les deux acteurs faisait le tour des conversations, tant dans les médias que dans les cercles sociaux. Les rumeurs et les spéculations allaient bon train, mais je me fichais bien de ce que les autres pensaient. Ma connexion profonde avec Skandar et William était une source de bonheur et de satisfaction personnelle, et je n'étais pas prête à la sacrifier pour satisfaire la curiosité du public.

Paradoxalement, cette attention médiatique commençait à m'attirer des admiratrices, ce qui était une nouveauté pour moi. Les regards admiratifs et les gestes d'appréciation de ces nouvelles admiratrices étaient flatteurs, mais mon cœur appartenait déjà à deux personnes exceptionnelles. J'étais reconnaissante de leur amour et de leur soutien indéfectibles, et rien ne pouvait ébranler la confiance et l'affection que nous partagions tous les trois.

Tous les cinq, nous avons décidé de partir au Brésil pour célébrer mon anniversaire. L'idée de passer ce moment spécial avec mes amis et les deux hommes que j'aimais plus que tout au monde me comblait de bonheur. C'était une occasion unique de créer des souvenirs inoubliables dans un cadre aussi exotique et ensoleillé que le Brésil.

Une fois que nos valises étaient bouclées, nous avons dû prendre un train pour faire un détour afin d'échapper aux paparazzi. Alors que nous étions à la gare, une fille s'approche de nous et engage la conversation.

"Tu es bien Amandine, n'est-ce pas ? Je suis vraiment fan de toi. J'adore ta façon de penser. Est-ce que je pourrais prendre une photo avec toi ?" me demande-t-elle avec enthousiasme.

Je hoche la tête avec un sourire, touchée par ses paroles. C'était agréable de rencontrer des fans qui appréciaient non seulement ma célébrité, mais aussi ma personnalité et ma manière de penser. Nous prenons la photo ensemble, créant ainsi un moment spécial de connexion entre nous.

Le train arriva finalement, et nous nous dirigeons vers nos sièges. Après avoir montré nos billets, nous montons à bord. Je m'installe confortablement, mes jambes posées sur celles de Skandar, tandis que ma tête repose doucement sur l'épaule de William. Il passe doucement ses doigts dans mes cheveux, créant une sensation apaisante et relaxante.

Dans cette posture, je me sentais bien, en sécurité, et profondément aimée. L'atmosphère à bord du train était calme et paisible, et cette proximité entre nous était un rappel de la complicité et de l'amour que nous partagions. C'était un moment de détente et de bonheur, où nous pouvions simplement profiter de la présence les uns des autres et laisser le monde extérieur derrière nous.

Le train démarre tranquillement, et l'agréable bruit de ses roues sur les rails se mêle à la sensation réconfortante de Skandar endormi sur mes jambes. Je regarde par la fenêtre, observant le paysage qui défile doucement, mais si j'avais su à ce moment-là, je ne serais peut-être jamais montée à bord, et eux non plus.

Pendant que je fixe le panorama qui s'éloigne, William commence à me masser la nuque doucement. Ses doigts experts exercent une pression apaisante, détendant les tensions accumulées. Sa voix douce rompt le silence.

"Amandine, tu as l'air tendue", remarque-t-il, son souci évident dans ses yeux. Je me pince légèrement la lèvre, une expression de préoccupation flottant sur mon visage.

"J'ai un mauvais pressentiment", avoué-je doucement. Mon instinct me mettait en alerte, bien que je ne puisse pas encore expliquer pourquoi. Cette sensation d'inquiétude planant dans l'air ajoutait un soupçon de tension à notre voyage en train, et je savais que nous devions rester vigilants.

Le train s'accélère bien au-delà de ce qui est normal, et cette brusque accélération fait naître en moi une panique grandissante. Voyant mon état d'anxiété, William me serre tendrement contre lui, tandis que Skandar, réveillé par la vitesse fulgurante, se rapproche de nous pour me soutenir. Leurs bras autour de moi essaient de me rassurer, mais la sensation d'urgence et de danger ne fait que s'intensifier.

La vitesse échevelée du train provoque un vacarme assourdissant alors que les roues grondent sur les rails. Mon cœur bat la chamade, et je réalise avec horreur que quelque chose ne va pas. L'impensable me frappe : le train a été trafiqué.

L'angoisse monte en moi alors que nous nous retrouvons pris au piège dans cette situation terrifiante. Nous devons agir rapidement pour tenter de sauver nos vies, mais le temps presse, et la menace plane toujours. Nous devons faire face à l'inconnu et trouver un moyen de surmonter cet obstacle mortel qui se dresse devant nous.

Alors qu'Anna s'efforçait de protéger Georgie, qui n'avait que 15 ans et pleurait de terreur, la panique régnait parmi les autres passagers. La situation devenait de plus en plus cauchemardesque. Puis, soudain, le train dérailla, provoquant des blessures terribles. Certains passagers étaient déjà morts, et nous pensions naïvement que nous pourrions nous en sortir.

Mais le destin avait d'autres projets pour nous. Un autre train est entré en collision avec le nôtre de manière cataclysmique, nous tuant instantanément. Nous sommes morts enlacés, dans un dernier geste d'amour et de solidarité, emportés par cette tragédie inimaginable.

Mon âme observait avec une tristesse profonde nos corps inanimés, ceux de mes amants et de mes deux amies, me faisant verser des larmes invisibles. Mon esprit était perdu, ne sachant comment réagir à cette tragédie. Puis soudain, une voix familière brisa le silence.

"Amandine, nous sommes là. Rejoins-nous", entendis-je leurs voix dans mon esprit, suivies d'une lumière blanche éblouissante. Je me sentis attirée par cette lueur céleste, et je m'approchai avec confiance.

Lorsque j'atteignis cette lumière, tout autour de moi devint magnifique, ressemblant étrangement à Narnia, le monde magique que nous avions tous aimé et dont nous avions rêvé. Là, je fus accueillie par mes amants et mes amies, leurs sourires chaleureux et leur amour éternel me réchauffèrent le cœur.

C'était un endroit de paix et de beauté, où notre amour et notre complicité étaient éternels, où nous pourrions être ensemble pour l'éternité. Le voyage était terminé, mais notre histoire d'amour se poursuivrait dans cet endroit enchanteur, rempli de lumière, de joie et de magie.

Notre décès tragique a fait la une des journaux, et cette nouvelle a touché de nombreuses personnes, suscitant des larmes et des émotions partout où elle était diffusée. Nos familles étaient complètement dévastées par cette perte insupportable, confrontées à un vide incommensurable dans leurs vies.

Pour honorer notre mémoire et perpétuer notre souvenir, un mémorial a été érigé devant notre maison à Bristol. C'était un lieu de recueillement pour ceux qui souhaitaient se souvenir de nous, un endroit où nos proches et nos admirateurs pouvaient se rassembler pour partager leur douleur et leurs souvenirs.

Ce mémorial devenait un symbole de l'amour et de la connexion spéciale que nous avions partagés de notre vivant, un lieu où les gens pouvaient se souvenir de nos sourires, de nos rires et de notre amour éternel. Même après notre départ, notre présence continuerait à planer dans nos vies et dans les cœurs de ceux qui nous avaient aimés.