Le temps à l'imagination

Lorenzo Berkshire (perso inventé)

Je regarde Amandine rigoler avec Katie Bell, sa meilleure amie. Je ne peux m'empêcher de fixer son visage, captivé par la façon dont ses cheveux brun auburn cascades sur ses épaules, encadrant délicatement son visage. Ses fossettes apparaissent chaque fois qu'elle sourit, ajoutant une touche de charme à sa beauté naturelle. Ses yeux verts en amande pétillent avec une lueur vivace qui attire mon attention.

Elle est vraiment spéciale pour moi, mais jusqu'à présent, je n'ai jamais trouvé les mots pour le lui dire. En ce moment, alors que je l'observe rire avec Katie, je me rends compte à quel point elle rayonne de bonheur, et je ne peux m'empêcher de me demander si je pourrais être la cause de ce sourire.

Cependant, une ombre d'inquiétude traverse mes pensées en apprenant qu'elle sortirait avec Théodore Nott, un autre élève de Serpentard. Je me sens soudainement désemparé, ne sachant pas comment révéler mes sentiments ou même si elle pourrait ressentir quelque chose pour moi. Mes pensées sont enchevêtrées, oscillant entre le désir de lui déclarer mon affection et la crainte de briser notre amitié.

Pendant que je m'interroge sur mes propres émotions, je continue à observer Amandine, me demandant si elle ressentirait un jour la même chose que moi. Le tumulte des sentiments dans mon cœur ne fait que croître, créant une toile complexe d'amour et d'incertitude dans laquelle je me retrouve pris.

Ce que j'appréciais particulièrement chez elle, c'était son grain de folie. Les soirs, elle se lançait dans des escapades improbables, comme faire du patin à roulettes dans les couloirs du château. C'était à la fois rafraîchissant et amusant de voir à quel point elle pouvait être spontanée. Mais un soir, le destin, semblant vouloir me donner un coup de pouce, mit sur ma route une scène inattendue.

Alors que je me promenais discrètement dans les couloirs, j'entendis une dispute virulente entre Amandine et Théodore. Il semblerait que ce dernier ait eu une liaison avec Daphné Greengrass, déclenchant ainsi une tempête d'émotions. "Ça t'apprendra à être moins coincé... C'est vrai, tu veux jamais le faire !" lança Théodore d'un ton provocateur. Les mots semblaient peser lourd dans l'air, et Amandine, les yeux remplis de larmes, riposta : "Je ne suis pas encore prête !"

La tension était palpable, et dans un moment de colère, elle ajouta, "Théodore, tu es vraiment stupide !" Elle partit alors, laissant derrière elle un silence pesant. Draco, qui avait été témoin de la scène, ne put contenir sa propre frustration. Dans un geste impulsif, il donna un coup de poing à Théodore.

Draco affectionnait Amandine comme une petite sœur, prêt à affronter quiconque aurait le malheur de la contrarier. Sa protection envers elle était inébranlable, témoignant d'une loyauté profonde qui dépassait le simple cadre de l'amitié. Malgré l'image froide et détachée qu'il projetait envers le reste du monde, Draco révélait une facette plus chaleureuse et attentionnée lorsqu'il s'agissait d'Amandine.

Cependant, Draco était loin d'être le type à s'engager dans des relations sérieuses. Son approche des affaires de cœur était légère et dénuée d'engagement émotionnel. On racontait dans les couloirs de Poudlard qu'il entretenait une liaison avec une Gryffondor du nom d'Evangélyn, mais les détails de cette histoire demeuraient soigneusement gardés sous le sceau du secret. Draco préférait maintenir un voile de mystère autour de sa vie amoureuse, laissant peu de place aux spéculations.

Je grimpe dans le dortoir d'Amandine, portant une chocogrenouille et quelques caramels en guise de réconfort. Cependant, avant même que je puisse annoncer ma présence, une voix résonne dans la pièce. "Casse-toi, Théodore!" Le son me fait sursauter. "Non... c'est Lorenzo," je rectifie.

Elle se retourne brusquement, laissant échapper un soupir de soulagement. "Excuse-moi... entre, je t'en prie. Je ne t'ai pas vraiment donné l'occasion de me parler," déclare-t-elle en essuyant ses larmes. Je m'installe à ses côtés, observant son visage marqué par la tristesse.

"Théodore est vraiment stupide, à croire que le sexe est important dans un couple," commençai-je en lui tendant un mouchoir pour l'aider à sécher ses larmes. Les mots sortent de ma bouche instinctivement, comme si je ressentais le besoin de lui apporter du réconfort. "Il n'a aucune idée de ce qui compte vraiment dans une relation. C'est toi qui mérites mieux."

Je pose délicatement mes mains sur ses joues, cherchant à transmettre un réconfort sincère. "Moi aussi, je n'ai jamais eu de relation sexuelle, et ce n'est pas un drame," je lui confie avec douceur. Un léger sourire se forme sur son visage, signe d'une compréhension partagée. J'effleure ses lèvres d'un baiser chaste, avant de déposer un tendre baiser sur son front. "Bonne nuit, Amandine," murmurai-je, espérant que ces mots puissent apaiser ne serait-ce qu'un peu son cœur tourmenté.

Je me lève, laissant ses pensées se perdre dans le silence de la pièce. Mon regard croise le sien une dernière fois, témoignant d'un soutien silencieux. Un sourire sincère éclaire mon visage, comme une lueur d'espoir dans l'obscurité de la nuit.

Alors que je m'éloigne vers la porte, je lui adresse un dernier sourire avant de quitter la pièce. La porte se referme doucement derrière moi, laissant Amandine à ses pensées.

Les jours passent et nous nous rapprochons de plus en plus. Les sentiments que j'éprouve pour elle évoluent, s'intensifiant au fil du temps. Nous partageons des moments complices, appréciant les joies simples de la vie à Poudlard, comme faire des ricochets au bord du lac. Mon cœur bat de plus en plus fort à chaque instant passé en sa compagnie. J'étais indéniablement fou d'elle.

Un jour, par hasard, je surprends une conversation entre elle et Katie. Elles discutent avec enthousiasme, et le sujet me fait rougir malgré moi. "Je vais demander à Lorenzo de sortir avec moi," entendis-je Amandine dire. Mon sourire s'esquisse derrière le mur, laissant échapper un sentiment de joie mêlé de nervosité.

Katie, toujours aussi expressive, réagit avec un enthousiasme contagieux. "Il va forcément dire oui. Vous êtes si proches, et tu es une fille géniale !" dit-elle en sautillant d'excitation. Les paroles de Katie résonnent dans l'air, créant une ambiance légère et joyeuse. Mon cœur bat encore plus vite, l'idée que Amandine puisse ressentir la même chose que moi me remplit d'espoir.

Un soir, alors que l'orage battait fort dans la nuit, elle fit irruption dans mon dortoir, tremblante. Les autres Serpentard faisaient la fête dans la salle commune, mais elle, elle cherchait refuge. D'un geste instinctif, je l'invite sous les draps avec moi, et je la serre doucement contre moi pour la réconforter. Les éclairs déchirent le ciel sombre, et le grondement du tonnerre crée une ambiance électrique dans la pièce.

Elle me regarde avec des yeux langoureux, captivant mon attention. Sans un mot, elle pose mes doigts sous son menton, m'invitant à me rapprocher. "Lorenzo," murmure-t-elle, sa voix portant une note de désir mêlée à la vulnérabilité. Je m'approche lentement, captivé par l'éclat mystérieux de son regard.

Mes lèvres se posent finalement sur les siennes dans un baiser passionné, scellant un moment chargé d'émotions. C'était notre premier baiser, et pourtant, même dans cette intensité, je sentais une tension sexuelle palpable dans l'air. La proximité physique entre nous créait une électricité presque tangible, transformant ce simple baiser en un acte empreint de désir et de connexion profonde.

La tempête à l'extérieur semblait refléter nos propres émotions tourbillonnantes. Le bruit de la pluie martelant les fenêtres ajoutait un fond sonore dramatique à notre moment partagé. Alors que nos lèvres se séparent, une lueur nouvelle s'installe dans les yeux d'Amandine, et je réalise que cette nuit marque le début d'une nouvelle phase dans notre relation.