Alors que je flânais lors d'une promenade tranquille, une jeune fille se tenait à mes côtés, occupée à faire des emplettes. Son visage trahissait une certaine détresse, une inquiétude palpable se lisant dans ses yeux. Soudain, elle vacilla et fit un malaise. "Mademoiselle ?" m'écriai-je, me précipitant à son secours. Ses mains brûlaient comme le feu, brûlant d'une fièvre intense. "Vous n'allez pas bien...", murmurai-je, préoccupé par son état de santé précaire.
Un torrent de larmes jaillit de ses yeux tandis qu'elle sanglotait, révélant ainsi la profondeur de son malaise. "Mademoiselle, votre cœur bat bien trop vite", constatai-je avec une inquiétude grandissante alors que la situation devenait de plus en plus alarmante. À ce moment précis, une calèche s'immobilisa devant nous, interrompant le flot de notre inquiétude.
"Montez, je connais cette demoiselle, c'est ma jeune sœur !" déclara une voix familière. Sans hésiter, je soulevai la jeune fille, la portant délicatement jusqu'à la calèche, tout en scrutant anxieusement le chemin qui s'offrait à nous. "Mais pourquoi ne l'emmenez-vous pas à mon cabinet ? C'est la maison du gouverneur !" m'étonnai-je, perplexe quant à la destination inattendue.
La jeune fille acquiesça d'un geste de tête. "En effet, car nous sommes ses filles. Enfin, Lady Amandine est adoptée, elle est française, mais peu importe, c'est ma sœur", expliqua-t-elle, tentant d'apaiser mes craintes. Un regard empreint de tristesse et de compassion se croisa entre elles. "Oh, la pauvresse...", murmura-t-elle, laissant transparaître toute l'empathie et la sollicitude qu'elle éprouvait envers sa sœur adoptive.
Alors que la tension montait, le gouverneur Edmund émergea précipitamment de la demeure imposante, ses pas résonnant sur le pavé, brisant le silence oppressant de la rue. "Lady Belle, que se passe-t-il ?" interrogea-t-il avec une inquiétude palpable, son regard scrutant les visages empreints d'anxiété qui se tenaient devant lui. Elle semblait réellement bouleversée, son expression trahissant une profonde détresse. "C'est Amandine. Elle a fait un malaise, et sa fièvre est hors de contrôle", articula-t-elle d'une voix tremblante, cherchant du réconfort dans le regard du gouverneur.
Ce dernier, d'un air qui dénotait une certaine familiarité, se tourna vers moi. "Docteur Jack Dawkins, je vous connais de réputation. Merci infiniment d'être venu. Montez-la dans sa chambre, je crois savoir ce qui a pu la plonger dans cet état", déclara-t-il d'un ton grave, témoignant ainsi de son estime pour mes compétences médicales. Sans perdre de temps, nous transportâmes délicatement la jeune Amandine jusqu'à sa chambre, chacun de nos gestes empreints de précaution et d'urgence.
"Me permettez-vous de l'ausculter ?" demandai-je, sollicitant la permission du gouverneur alors que nous franchissions le seuil de la chambre plongée dans une semi-pénombre. Il acquiesça d'un signe de tête, puis se retira, nous laissant seuls dans l'intimité de la pièce.
"Milady ?" murmurais-je doucement, tentant de la ramener à la conscience alors qu'elle semblait émerger lentement de son état de torpeur. Son regard, empreint de confusion, se tourna vers moi. "Dites-moi, pourquoi êtes-vous tombée dans un état pareil ?" demandai-je avec une douceur empreinte de sollicitude, cherchant à comprendre les tourments qui la tourmentaient. Pendant ce temps, j'écoutais attentivement les battements erratiques de son cœur, cherchant le moindre indice sur son état de santé.
"Mon fiancé m'a trompée et a rompu nos fiançailles... Décidément, je crois que cet homme préfère les catins..." articula-t-elle d'une voix teintée d'amertume, ses paroles chargées d'une douleur inexprimée. Un léger rire s'échappa de mes lèvres, une esquisse de sourire venant adoucir mes traits. "Quel âge avez-vous ?" poursuivis-je, curieux de connaître les détails de sa jeunesse troublée.
Elle se redressa légèrement, semblant retrouver un peu de vigueur, son visage pâle mais résolu. "Seize ans, Docteur Dawkins..." répondit-elle d'une voix faible mais empreinte de détermination, révélant ainsi la fragilité de son âme tourmentée par les vicissitudes de l'amour et de la trahison.
Après avoir ausculté Lady Amandine, je lui recommande de se reposer, la guidant par instinct vers le réconfort et la quiétude. Avant de partir, un geste spontané m'envahit : je prends délicatement sa main et y dépose un baiser sur le dos. "Soyez forte, Milady. Vous êtes une personne de valeur", murmurai-je avec sincérité, cherchant à lui insuffler un brin de courage dans ces moments difficiles. Un clin d'œil complice échappe à mes paupières, et elle esquisse un sourire en retour, réconfortée par cette étreinte silencieuse.
Alors que je m'éloigne, quittant la pièce empreinte de soucis, le gouverneur saisit mon bras avec une gravité évidente. Son regard sérieux et pénétrant semble sonder mon âme. "Vous êtes un bon docteur, certes, mais si vous profitez de la pureté de ma fille, je vous ferai pendre, c'est bien clair ?" lance-t-il d'une voix empreinte de fermeté et de détermination. J'acquiesce d'un mouvement de tête, conscient de la gravité de ses paroles et de la responsabilité qui pèse sur mes épaules.
"Celui que vous devriez pendre, c'est son ex-fiancé. Elle m'a avoué qu'il l'avait trompée", je lâchai d'un ton sombre, révélant la trahison qui avait brisé le cœur de Lady Amandine. Un silence lourd s'abattit entre nous, chargé du poids des révélations et des tourments qui affligeaient la jeune femme.
Puis, soudain, le regard du gouverneur se posa sur moi avec une expression empreinte de compassion et de tristesse. "Oh, ma pauvre fille. Elle qui est si belle, si intelligente. Elle parle trois langues", murmura-t-il, la voix empreinte de chagrin devant le destin cruel qui frappait sa fille bien-aimée.
Dans ses paroles, je discernai l'amour d'un père et la douleur d'un protecteur impuissant face aux épreuves de la vie. Son désarroi était palpable, révélant la profondeur de son affection pour Lady Amandine et son impuissance à la protéger des tourments du monde.
Le gouverneur m'accompagne jusqu'à la porte, sa silhouette imposante emplissant l'espace de l'entrée. Un soupçon de gratitude teinte son regard lorsqu'il me remercie pour mon intervention auprès de sa fille. "Puis-je la fréquenter ?" lui demandai-je, une lueur d'espoir dans le regard, ignorant encore la complexité des normes sociales qui régissent ce monde.
Son expression se teinte d'une hésitation palpable. "Vraiment ? Oh, vous êtes une bonne personne, mais ma fille n'a que seize ans..." murmure-t-il d'un ton empreint de préoccupation paternelle. Je hoche la tête, comprenant soudainement la gravité de la situation et les obstacles qui se dressent devant notre éventuelle relation.
"Je comprends tout à fait... Je peux attendre", répondis-je respectueusement, reconnaissant la nécessité de respecter les limites imposées par la décence et la moralité de l'époque. Cependant, avant même que je puisse terminer ma phrase, le gouverneur me coupe abruptement la parole.
"Non... Je vous l'accorde, mais ne couchez pas avec elle", déclare-t-il d'une voix ferme et autoritaire, son regard scrutant le mien avec une intensité qui ne laisse place à aucune équivoque. Dans ses mots, je perçois à la fois l'autorité du père protecteur et la détresse de l'homme qui craint pour le bonheur et la réputation de sa fille bien-aimée.
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Le temps à l'imagination
FanfictionRecueil d'imagine sur série et film (je prend pas de commande) Mais pas que j'écris des petit one shot d'histoire imaginaire qui me passe dans la tête. J'écris aussi sur des chanteur (parfois) et acteur