Chapitre II : Kayla

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Bip...

Bip...

Bip...

Ce bruit résonne dans mes oreilles. Le bruit du moniteur respiratoire. Je tente d'ouvrir mes yeux encore lourds. Lorsqu'un rayon lumineux franchit la barrière de mes paupières et rencontre mes pupilles, mes yeux se ferment comme un automatisme. L'intensité de l'éclat lumineux me frappe violemment. Je tente de me lever ne sachant pas où je me trouve.

Les bips deviennent de plus en plus accélérés comme les battements de mon cœur qui me font de plus en plus mal. Encore aveuglée, je me lève mais pleins de fils me barre le chemin. Je tente de passer par le dessus malgré cela mon corps refuse de faire un pas de plus. La souffrance qui émane de mes jambes me font l'effet d'un choc électrique. Mon corps bascule en avant mais quelque chose me retient dans ma chute. J'ouvre encore un peu plus mes yeux, commençant à m'adapter à la lumière.

Je tourne ma tête et tombe sur un homme en blouse bleue. Ma respiration s'accélère. Je suis de retour dans cet enfer. Je secoue la tête n'y croyant toujours pas. J'avais donc échoué encore une fois. Je suis voué à mourir dans ce monde.

Mes yeux s'embuent, mes jambes tremblent, puis cèdent sous la pression de mon poids. Des voix parviennent à mes oreilles, mais le fait que mes poumons refusent de se remplir d'air entraîne un sifflement au niveau de mes oreilles. Ma tête commence à tourner sous le manque d'oxygène dans mon sang. Je me sens faiblir.

Mon corps se fait transporter et allongé sur quelque chose de mou. Un faisceau lumineux se rapproche de mon visage et se dirige vers mon lobe oculaire. On retient mes paupières avant de les lâcher pour passer à mon autre œil, où le procédé est effectué une deuxième fois.

Un élément vient prendre place sur mon nez et ma bouche. Les bips redevenaient ralentit quand une personne en blouse blanche pénètre dans la pièce brillante de soleil.

- Quelles sont les constantes cardiaques du patient ?

La personne présente à ma gauche lui donne des valeurs après avoir regardé une fiche qui était précédemment accrochée au bout de mon lit.

- La police a-t-elle trouvé son identité ?

- Non monsieur toujours pas. Il nous on dit qu'il n'avait aucune de ses empreintes correspondante dans la base de données. Un agent nous a demandé de les prévenir de son réveil pour lui poser quelques questions.

-Nous allons attendre que son état se stabilise avant tout. Si c'est pour lui provoquer une nouvelle crise, ça ne sert strictement à rien.

Je peine à ouvrir mes yeux car mes paupières sont d'une lourdeur. Mais le peu que je vois et que j'entends me permet de me dire, que je ne suis pas de retour dans cette prison où la vie est impossible.

Mes yeux s'acclimatent progressivement à mon environnement. La clarté du soleil d'autrefois disparu pour laisser place à l'obscurité de la nuit. Des milliers d'étoiles brillent dans l'océan sombre qu'est le ciel. Une ombre apparaît dans le reflet de la fenêtre, puis disparaît aussi vite. Je fixe l'emplacement auparavant occupé par cette ombre. Est-ce mon imagination ou la réalité ? Tant de choses semblent se passer sous mes yeux sans que je ne puisse agir. Je sors de mes rêveries lorsque j'entends un tambourinement contre la porte.

Un homme d'un certain âge se tient dans l'encadrement de la porte. Il est plutôt grand, mais je ne saurais vous donner une mesure précise. Ses cheveux d'un noir ébène tombent sur son visage aux traits marqués. Ses yeux d'une profondeur assourdissante me sondent sans bouger, ni laisser paraître un sentiment quel qu'il soit. Son visage semble être le même que la personne en blouse blanche venu précédemment.

ALIVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant