ALIVE

Chapitre XXXII : Brisée

NDA : Commenter et liker ce chapitre svp ça fait toujours plaisir de vous lire.

Lorsque la dernière goutte d'eau s'échappe du bidon, je le relâche brusquement. Son corps s'affaisse, épuisé, tremblant encore sous le choc de ce qu'il vient de subir. Je retire toutes les prises sur lui, le laissant reprendre son souffle dans un silence oppressant. Sa respiration est saccadée, chaque inspiration semble lui arracher une douleur profonde, mais je n'en ai que faire. Je m'approche, mon regard planté dans le sien, et je lui laisse une chance, une seule.

— Une réponse, dis-je, ma voix basse, mais imprégnée d'une autorité glaciale.

Il lève les yeux vers moi, ses traits déformés par la rage et la fatigue. Pour un instant, je me demande s'il a compris ce qui lui arrive, s'il a enfin saisi qu'il n'a plus aucune échappatoire. Mais au lieu de céder, au lieu de répondre avec la crainte qu'il devrait ressentir, il me regarde droit dans les yeux, et d'une voix rauque, pleine de mépris, il lâche:

— Va te faire foutre.

Sa provocation, crachée comme un ultime défi, ne fait que confirmer ce que je savais déjà. Il n'a jamais compris, et il ne comprendra jamais. Sa résistance, aussi pathétique soit-elle, n'est qu'un vestige de cet orgueil mal placé, celui qui lui a toujours donné l'illusion d'être invincible.

Un sourire amer se dessine sur mes lèvres, mais il n'a rien de joyeux.

— C'est un peu ce que j'ai déjà fait depuis mon enfance, imbécile, réponds-je, chaque mot teinté d'un dédain profond.

Et sans attendre, je balance mon poing une nouvelle fois en plein dans son visage. Le choc est brutal, un impact sec qui résonne dans la pièce, écrasant ce qu'il restait de sa fierté sous la force de ma haine. Ses traits se déforment sous le coup, un mélange de douleur et de surprise traversant ses yeux. Mais je n'éprouve aucune satisfaction à le voir ainsi. Ce n'est pas la violence qui me nourrit, mais la certitude que, coup après coup, je lui fais payer chaque goutte de souffrance qu'il a infligée.

Il chancelle, mais je ne détourne pas les yeux, le défiant de relever son regard dans le mien, de tenter encore de me défier. Parce qu'à chaque fois qu'il ouvrira la bouche, je serai là, prêt à lui rappeler, avec toute la force dont je suis capable, que son temps est révolu, que son arrogance ne le sauvera pas de ce qui l'attend.

Je m'approche lentement de la table où sont soigneusement disposés mes outils. Chaque instrument brille sous la faible lumière, un témoignage silencieux des souffrances qu'ils ont déjà infligées. Mes doigts se posent sur une pince, froide et solide, un prolongement de ma volonté. Je la saisis avec une détermination glaciale et me dirige vers la chaise où Ezio est attaché, impuissant.

Je m'installe sur la chaise juste en face de lui, la proximité entre nous rendant l'air encore plus lourd, chargé de menace. Je prends sa main, la sienne tremblante, glacée, et la plaque contre l'accoudoir de sa chaise. Il essaie de résister, de retirer sa main, mais il n'a plus la force de se défendre. Je peux sentir la tension dans ses muscles, la peur qui commence à se frayer un chemin dans son esprit.

Avec une lenteur délibérée, je positionne la pince autour de l'un de ses ongles, prenant soin de bien m'assurer que chaque mouvement soit ressenti jusqu'à la moelle. Il serre les dents, son visage se crispe sous la douleur anticipée, mais il ne dit rien. Un silence oppressant s'installe, seulement rompu par le son de sa respiration, profonde et haletante, comme s'il cherchait désespérément à se préparer à ce qui allait suivre.

Puis, sans un mot, je tire.

L'ongle se déchire sous la pression, s'arrachant lentement de sa chair. La douleur doit être insupportable, chaque nerf en feu, chaque fibre de son être criant pour que cela s'arrête. Mais il ne crie pas. Il se mord l'intérieur des joues, il serre les dents si fort que je crains qu'elles ne se brisent. Ses grandes inspirations résonnent dans la pièce, chaque souffle tremblant, mais il ne lâche rien.