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Chapitre XV : Crime et sursis

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Dans l'obscurité oppressante de cette nuit sinistre, je m'embusque silencieusement, telle une ombre avide d'action. Les rues environnantes de sa forteresse demeurent plongées dans un noir absolu, aucune lueur ne vient troubler le manteau d'obscurité qui enveloppe chaque recoin. Autour de la résidence, des dizaines de gardes, semblables à des sentinelles sombres, sont dispersés, vigilants et prêts à protéger leur maître.

Mon cœur bat avec une intensité frénétique, synchronisé avec le silence de la nuit. Ma position en hauteur, à l'affût, me confère une vue imprenable sur ma prochaine cible. Dans l'attente tendue, mes doigts effleurent délicatement la détente de mon arme, prêts à libérer la mort sur ma prochaine victime, lorsque le moment opportun se présentera.

Soudain, une brise froide caresse mon visage dissimulé derrière le viseur de mon fusil de précision. Mon regard, fixé sur la forteresse, scrute chaque mouvement, chaque ombre, tandis que je me fonds dans l'obscurité. Les ténèbres deviennent complices de ma mission, me cachant habilement alors que je guette patiemment. Les gardes, tels des pions sur un échiquier nocturne, patrouillent sans méfiance, inconscients de la menace qui les épie d'en haut.

La tension dans l'air est palpable, et l'excitation mêlée à l'adrénaline imprègne mes sens. Le silence est rompu par le murmure léger du vent, trahissant à peine ma présence. Les étoiles, témoins silencieux de la scène qui se déroule, scintillent dans l'immensité du ciel obscur. Chaque seconde semble une éternité, chaque respiration résonne dans le silence oppressant de la nuit.

Alors que je maintiens mon souffle, une opportunité se dessine. Un éclairage faible émane d'une fenêtre entrebâillée de la forteresse, dévoilant une silhouette à l'intérieur. Mon doigt effleure de nouveau la détente, prêt à libérer la puissance mortelle de mon arme.

J'observe avec habilité l'identité de l'individu à travers mon viseur à point rouge. Je reconnais sa cicatrice en orbite autour de son œil. Mon esprit, concentré et imperturbable, analyse la trajectoire, anticipe les mouvements, et dans un instant calculé, le projectile part à la conquête de sa cible.

Le silence retrouve sa place, comme si la nuit elle-même retenait son souffle. La silhouette à l'intérieur s'effondre, laissant derrière elle le poids du destin accompli. Un frisson glacial traverse mon échine, un mélange de satisfaction et de réalisation. Le chaos silencieux règne une fois de plus, et je me retire dans l'ombre, laissant la nuit engloutir les traces de ma présence, telle une prédatrice évanouie dans les recoins mystérieux de la noirceur.

Mais avant tout mouvement, une ombre se propage dans le couloir, comme une présence furtive qui danse avec la lumière tamisée des vitres. Les reflets glacés accentuent la tension ambiante, créant une atmosphère irréelle. Mes sens s'aiguisent davantage, captant chaque infime détail de cette scène nocturne.

La silhouette, émergeant de l'obscurité, se déplace avec une aisance qui trahit une connaissance intime des lieux. Vêtue d'une robe cherry red et coiffée d'une broche de la même couleur, la broche ressort parfaitement avec la couleur de ses cheveux blonds.

Mes yeux suivent chaque pas avec une précision chirurgicale, tandis que mon doigt se raffermit sur la détente. La galerie de glace devient le théâtre silencieux d'un ballet mortel, où chaque déplacement est calculé, chaque geste exécuté avec une précision infaillible.

La tension croît à mesure que la silhouette se rapproche du point d'observation. Mon souffle se mêle au murmure du vent extérieur, un chœur silencieux qui accompagne cette danse macabre. La cible, inconsciente de son destin imminent, se perd dans la contemplation des étoiles à travers les vitres. C'est le moment, le moment où le chasseur devient l'ombre invisible, prêt à fondre sur sa proie.