ALIVE

Chapitre XXIV : Cadeau empoisonné

Plus tard dans la nuit,

Je m'assieds au bar de la boite de nuit, savourant le chaos ambiant tout en jouant distraitement avec mon verre. La musique est forte, les rires des clients se mêlent aux cliquetis des verres, créant une atmosphère presque apaisante. Soudain, un serveur s'approche de moi, un sourire énigmatique aux lèvres.

— Bonsoir, mademoiselle. Ce verre est offert par un admirateur, dit-il en posant un cocktail scintillant devant moi.

Je lève un sourcil, intriguée.

— Qui est-ce?

Il hausse les épaules, jetant un coup d'œil furtif à la salle.

— Je ne sais pas. Mais il est quelque part ici.

Je prends le verre, l'observant sous le jeu de lumières. La lueur iridescente du liquide attire mon attention, et un léger frisson parcourt ma colonne vertébrale. Ma vigilance s'aiguise. Je ne suis pas du genre à accepter des cadeaux empoisonnés aussi facilement.

Je me lève gracieusement, le verre en main, et je me dirige vers une table vide où trône une plante verte, ses feuilles larges et brillantes semblant m'inviter à m'approcher. Je m'assieds, posant doucement le verre devant moi.

Un sourire ironique se dessine sur mes lèvres tandis que je plonge mes ongles vernis dans le liquide. Mon vernis, spécialement conçu pour réagir à certains produits chimiques, change instantanément de couleur, virant au rouge écarlate. Bingo. Il y a bien quelque chose de louche dans ce verre.

Sans perdre une seconde, je renverse le contenu du verre dans le pot de la plante, observant le liquide s'infiltrer dans la terre. La plante, pourtant si vivace, commence lentement à flétrir, ses feuilles se recroquevillent sur elles-mêmes. Mon regard parcourt la salle.

Je me redresse, les yeux étincelants de colère et de détermination. Qui que soit l'auteur de cette tentative, il allait regretter de m'avoir sous-estimée.

Je fais signe au serveur, qui accourt aussitôt, visiblement inquiet.

— Oui, mademoiselle?

— Dites à votre admirateur que son cadeau a été... apprécié, dis-je en lui tendant le verre vide. Et qu'il ferait bien de choisir ses cibles plus prudemment la prochaine fois.

Le serveur hoche la tête, troublé, avant de s'éloigner. Je m'enfonce dans ma chaise, un sourire froid aux lèvres. La soirée venait de prendre une tournure des plus intéressantes.

J'allais finalement m'amuser aujourd'hui.

Je m'installe confortablement dans ma chaise, scrutant la salle avec une attention renouvelée. Chaque visage, chaque mouvement devient suspect à mes yeux. Je prends mentalement note de ceux qui semblent trop détendus, de ceux qui jettent des regards furtifs dans ma direction, et de ceux qui, comme moi, se fondent trop bien dans la masse.

Mon attention est attirée par un serveur qui se penche pour chuchoter quelque chose à l'oreille d'un homme assis au fond de la salle. Ce dernier se redresse soudainement, visiblement trop à l'aise pour ce qu'il fait, et commence à se diriger vers la sortie. Mon instinct me dit que je tiens mon homme.

C'est alors que Zayane entre dans la salle, son imposante silhouette dominant l'espace. Il a ce regard dur et déterminé qui le caractérise, un mélange de compétence et de dangerosité. Dès qu'il me voit, il sait qu'il se passe quelque chose d'important. Je lui fais signe de me suivre d'un mouvement discret de la main.

En chemin, je lui explique rapidement la situation.

— Quelqu'un a tenté de me droguer. Le serveur a chuchoté quelque chose à ce type là-bas, et il essaie de s'éclipser.