Chapitre VII : Étoiles vagabondes

152 12 15
                                    

Point de vue de Insalya,

Aujourd'hui,

Je lutte contre la douleur, mes paupières semblent peser des tonnes. Ses paroles empoisonnent l'air, résonnant dans ma tête meurtrie. Je rassemble chaque once de force pour essayer de comprendre la situation, pour ne pas me laisser submerger par la terreur.

- Ouvre tes yeux, salope ! Répète-t-il d'une voix rageuse. Regarde-moi te détruire. Tu n'arriveras plus à marcher après ça.

Ma mâchoire me fait mal, mais je parviens enfin à entrouvrir mes paupières. Ma vision est floue, le monde semble se déformer sous l'emprise de la douleur. Mes yeux rencontrent les siens, empreints de colère et de cruauté.

- Tu croyais vraiment que tu pourrais m'échapper ? Murmure-t-il, laissant échapper un rire cruel.

Soudain, je le sens me pénétrer violemment. J'ai tellement mal.

Je tente de parler pour le supplier d'arrêter, mais ma voix ne produit que des sons étouffés. Mes pensées tourbillonnent dans ma tête, cherchant une issue à cette situation cauchemardesque.

Il relâche sa prise sur ma mâchoire et s'éloigne de moi après quelques minutes qui me paraissent être des heures, mais la douleur persiste, irradiant à travers tout mon être.

- La prochaine fois, réfléchis avant de te rebeller. Tu n'es rien ici, crache-t-il, avant de s'éloigner en laissant derrière lui un écho menaçant.

Je reste là, au sol, essayant de reprendre mes esprits. La douleur reste présente, mais une lueur de détermination s'embrase en moi. Je refuse d'être brisée. Je refuse d'être sa poupée manipulée. Dans l'obscurité de la pièce, une étincelle de résilience s'allume. La bataille ne fait que commencer, et je suis prête à me battre pour retrouver ma liberté, coûte que coûte.

Mon coeur bat tellement vite.

Bip, bip, bip... Ce bruit résonne de plus en plus fort dans ma tête.

Je cligne des yeux, désorientée. La lueur crue des néons m'agresse, remplaçant l'obscurité menaçante de mes cauchemars. Mon corps, encore engourdi par la douleur, réagit à l'environnement stérile de la chambre d'hôpital. Un soupir de soulagement s'échappe de mes lèvres, réalisant que tout cela n'était qu'un cauchemar.

Mes yeux parcourent la pièce, cherchant des repères familiers. Les bruits constants des machines médicales deviennent une mélodie rassurante, et les murs blancs apaisent mes pensées tourmentées. Je palpe ma mâchoire, presque surprise de ne pas y trouver de trace de la douleur lancinante que j'ai ressentie.

Un infirmier entre dans la chambre, son sourire bienveillant apportant un réconfort inattendu.

- Comment vous sentez-vous ? Demande-t-il avec une voix douce en s'avançant vers la planche de bois muni d'un stylo et de fiches de papiers. Positionner au pied du lit accrocher au rebord, afin d'inscrire comme depuis que je suis arrivé mes constantes et mon état.

Je le regarde, incapable de contenir le soulagement qui m'envahit.

- C'était juste un cauchemar, n'est-ce pas ? Murmure-je, cherchant confirmation.

Il acquiesce, m'expliquant que je suis en sécurité à l'hôpital et que tout va bien. Mon cœur bat plus calmement, l'angoisse du rêve s'estompant peu à peu. Les échos des menaces et des souffrances se dissipent, laissant place à la réalité rassurante de la chambre d'hôpital.

Alors que je m'efforce de me remettre de l'onde de choc de ce cauchemar, une détermination féroce m'envahit. Peu importe l'obscurité de mes cauchemars, je réalise que je suis toujours enfermée mentalement dans cet entrepôt lugubre, soumise à des traumatismes jour après jour. Cependant, une étincelle de résilience naît en moi, alimentée par la conviction que je ne resterai pas une victime éternelle.

ALIVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant