Chapitre XI : Un vœu, seulement un

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Pré NDA : lancer en fond Million Eyes de Loïc Nottet 

Bonne lecture ! 

À travers la fenêtre, je contemple le spectacle mélancolique que le ciel offre. Les gouttes de pluie perlent lentement, comme autant de larmes du ciel, glissant le long des vitres embuées. La grisaille ambiante reflète mon propre état d'esprit, comme si le temps lui-même se faisait l'écho de ma morosité intérieure.

Le paysage extérieur est désolé, baigné dans une lumière terne qui semble aspirer toute couleur et toute joie. Les arbres se balancent tristement au gré du vent, leurs branches dénudées semblables à des bras tendus vers un ciel indifférent. Les rues, habituellement vides, sont encore désertes, englouties par une atmosphère pesante qui s'étend à perte de vue.

Dans cet univers désolé, je me sens seul. La pièce qui m'entoure est vide, comme mon propre cœur, où résonne le silence lancinant de l'absence. Chaque jour qui se lève apporte avec lui son lot de tristesse, comme si la douleur était inscrite dans le tissu même de mon existence.

Les souvenirs me hantent, comme autant de fantômes qui errent dans les recoins sombres de ma mémoire. Chaque instant me ramène à cette douleur lancinante, à cette solitude oppressante qui semble m'engloutir peu à peu.

Et pourtant, malgré la noirceur qui m'enveloppe, une lueur d'espoir vacille encore au fond de mon être. Une lueur fragile, presque imperceptible, mais qui refuse de s'éteindre complètement. Peut-être qu'un jour, les nuages se dissiperont, que le soleil percera à nouveau à travers les ténèbres, et que je trouverai enfin la paix que je cherche désespérément.

Je reste là, immobile, scrutant anxieusement par la fenêtre, guettant l'arrivée d'Azumi. Je sais qu'elle ne vient pas seule. Elle est accompagnée des hommes que son oncle a envoyés, des hommes dont la simple mention fait frémir ceux qui croisent leur chemin. Ces hommes sont ses bras droits, ses exécutants, prêts à accomplir sa volonté sans poser de questions, d'après ce qu'elle m'a dit.

Dans la pénombre de la pièce, mon cœur bat la chamade.

Azumi, avec son charisme indéniable et son regard perçant, est la pièce maîtresse de notre entreprise de vengeance. Elle est le lien avec le monde obscur de la mafia japonaise, un monde où la justice est une notion floue et où la loyauté est une monnaie d'échange précieuse. Elle m'aide tout comme Juan. Seulement, lui, veut prendre une part de l'empire d'Ezio.

Je me remémore notre rencontre, les yeux d'Azumi brillant d'une détermination froide alors qu'elle exposait son plan. J'ai été immédiatement captivé par sa force, par sa volonté implacable de faire payer ceux qui nous ont causé tant de souffrances à toutes ces filles, Kayla et moi.

Avec elle, j'ai trouvé un allié, une complice prête à tout pour obtenir justice et à me protéger. Elle était comme une grande sœur que l'univers m'envoyait. Âgé de trois ans de plus que moi et ayant baigné depuis toute petite dans ce monde, elle a de nombreuses connaissances que je tente encore aujourd'hui d'acquérir à ses côtés.

Le ciel est d'un gris si sombre qu'il semble dévorer toute lumière, engloutissant même les dernières lueurs du jour. Les nuages épais, lourds de pluie, pèsent comme un poids sur l'atmosphère, assombrissant l'horizon à perte de vue. C'est un gris oppressant, un gris qui semble refléter l'obscurité qui règne dans mon esprit.

Dans ce crépuscule menaçant, la lune attend patiemment son tour. Je sens sa présence, invisible mais imminente, cachée derrière le voile dense des nuages. Habituellement si brillante et majestueuse, elle se trouve aujourd'hui prisonnière de cette toile ténébreuse qui la dissimule à nos regards.

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