« Et si la vie vous offrait une seconde chance d'effacer vos erreurs, la prendriez-vous, quelles que soient les conséquences ? »
Le bip strident du monitoring qui suit une ligne bien droite retentit dans l'ambulance, mais Abigail n'est pas encore pr...
« What am I now? What am I now? What if I'm someone I don't want around? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin' What if I'm down? What if I'm out? What if I'm someone you won't talk about? I'm falling again, I'm falling again, I'm fallin' And I get the feeling that you'll never need me again. »
Harry Styles - Falling
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Dans la vie, il y a deux catégories de personnes. Ceux qui se défendent quand on les attaque et ceux qui laissent les autres décidaient pour eux. Pendant longtemps j'ai fait partie de la seconde catégorie, mais il arrive parfois des choses imprévisibles quand on se trouve attaqué en plein cœur, ce qui est mon cas.
Depuis que j'ai appris la façon immorale dont j'ai obtenu ce cœur, je ne pense plus qu'à ça, me sentant un peu plus illégitime à chaque seconde qui passe, à chaque nouveau battement, car quelqu'un est mort pour que je vive. J'ai pardonné énormément de choses à Andrea, mais ça, c'est la goutte de trop qui fait déborder mon niveau de tolérance. Je ne peux pas accepter cette décision qu'il a prise pour moi sans même se demander ce que j'en penserais.
En sortant de l'hôpital, j'ai demandé de l'aide aux hommes qui travaillaient pour mon père et autant dire qu'ils étaient ravis de pouvoir obtenir leur revanche sur la famille Venturini après la perte considérable qu'ils ont connue dans leur rang, ils m'ont aidé à trouver qui était mon donneur et en contrepartie, je leur ai promis qu'ils pourraient obtenir leur vengeance, mais qu'il n'y aurait qu'un seul mort, car il n'y a qu'un responsable dans toute cette histoire : Andrea. Il doit payer pour tout le mal qu'il a fait à tous ces gens, y compris à cette famille qu'il a détruite en prenant le cœur de leur fils pour me l'offrir comme s'il m'offrait un stupide diamant.
Ça m'a pris du temps pour obtenir les informations et pour me remettre de cet accident où je n'ai pas péri, le plus long c'était de me remettre de ma plaie à la jambe qui cicatrise trop lentement à mon goût. Pour n'éveiller aucun soupçon de sa part, j'ai joué aux fantômes parce que c'était concordant avec la colère qui m'habite face à la révélation que j'ai apprise le soir de la fête des 8 mois de notre fille. Je l'ai laissé la voir sans jamais me présenter à lui et je lui ai assené le coup de grâce en demandant à Anna de me rendre ce service, lui déposer le dossier de demande de divorce. Andrea ne sortait plus beaucoup depuis l'accident et surtout sans une garde rapprochée qui rendait complexe la suite de mon plan, mais je savais qu'il vrillerait en découvrant le contenu de l'enveloppe et qu'il se présenterait à moi en baissant sa vigilance.
Je ne pensais pas qu'il serait si bête, mais il faut croire qu'il l'est, car il se tient juste devant moi, ligoté sur cette chaise et le visage en sang. Ce serait mentir que de dire que ça ne me fait rien de le voir dans cet état. Je continue à avoir des sentiments pour lui malgré tout, mais je ne pouvais pas rester sans réagir. La mort de cet innocent ne peut pas rester impunie. Quand j'ai contacté le père, j'ai ressenti une forte émotion sans savoir si c'est à cause de ce que je savais ou de cet organe le connaissant déjà, battant dans ma poitrine, mais j'ai su que c'est ce que je devais faire. Rétablir l'ordre des choses. Rendre justice. Les quelques coups qu'il a reçus de ce père en deuil n'est qu'une petite compensation face à la douleur qu'il lui a infligée à lui et à sa femme.
