Epilogue

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_ 2 ans plus tard _

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_ 2 ans plus tard _

La patience nous fait souvent défaut, car nous avons l'impatience d'attendre que le temps fasse son œuvre et pourtant, ça se révèle parfois très bénéfique. Ce fut le cas pour Andrea et moi. Deux ans que nous avons décidé de nous accorder cette seconde chance et, même s'il y a eu quelques bas supplémentaires, ils sont minoritaires face aux hauts.

Il a levé le pied sur les affaires, reléguant sa charge de travail à son bras droit Giovanni après avoir réussi à dissoudre les affaires de ma famille. Ça n'a pas été simple, il y avait quelques récalcitrants, mais mon mari a su faire preuve de persévérance et d'un pouvoir de persuasion impénétrable et ils ont compris que c'était dans leur intérêt de cesser cette guerre qui n'apporterait que des morts supplémentaires. Certains ont rejoint le clan Venturini, là où d'autres ont simplement décidé de se retirer des affaires. Une vraie épine en moins dans mon pied parce que gérer ce genre de choses, ce n'était vraiment pas pour moi et il a fallu que j'en fasse la très désagréable expérience pour le comprendre. J'ai pris la décision de vendre ma maison pour venir m'installer définitivement au domaine. C'est ici que je me sens le mieux alors que dans cette maison, je n'avais plus que de mauvais souvenirs. Rosalinda m'a suivi ici et se comporte toujours comme un amour avec ma fille et moi. Andrea a accepté qu'elle vienne travailler ici et il ne pouvait pas me faire plus plaisir.

Côté professionnel, j'ai repris la gérance du Bella Margherita après que l'ancien gérant, Mario, ait décidé de prendre une retraite bien méritée. Au début, Andrea était contre que je travaille, mais j'ai su trouvé les arguments pour le rassurer et aussi pour m'imposer. Toute ma jeunesse mon père m'a imposé ses lois sans que je n'aie mon mot à dire et je me suis promise qu'adulte, plus personne ne me dicterait mes choix. Même si j'adore ma fille et passer du temps avec elle, je ne veux pas seulement être une maman et une épouse, je veux être une femme épanouie sur le plan professionnel. Ce qui est le cas, car malgré ce que j'ai pu croire, je n'en avais pas terminé avec ce petit restaurant familial, il me reste toute une série de pages à écrire et je suis heureuse d'avoir enfin trouvé ma voie. Je suis faite pour ce métier, le contact avec les gens, me sentir utile.

Mais il ne suffit pas toujours de le vouloir pour réussir à passer à autre chose. Il nous a fallu des années, retrouver la confiance envers l'autre et surtout apprendre à se pardonner nos erreurs et à être un vrai couple qui ne se cache rien. C'est surprenant à quel point c'est précieux d'avoir une personne sur laquelle on peut compter dans toutes les situations. Bien sûr il y a eu quelques passages à vide, mais nous avons tenu bon à bord de ce bateau en pleine mer agitée pour la plus merveilleuse des raisons : Alba.

Elle a été notre ancre, notre pilier quand nos fondations commençaient à foutre le camp sous le trop-plein d'émotions. Certains diraient que vouloir réparer les pots cassés juste pour un enfant, ce n'est pas une bonne raison, mais moi je trouve que c'est la plus belle. J'ai commencé une thérapie avec un psy pour mettre des mots sur tout ce qui me pèse et sur ce que j'ai laissé arriver à mon mari. Ça m'aide beaucoup. Andrea aussi a commencé une thérapie de son côté, mais à sa façon, en se remettant au sport durant des heures intensives. Il n'a jamais été très doué pour confier ce qu'il avait sur le cœur, même s'il fait des efforts pour ça, mais du moment qu'il trouve du soulagement en repoussant les limites de son corps, je suis heureuse.

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