« Et si la vie vous offrait une seconde chance d'effacer vos erreurs, la prendriez-vous, quelles que soient les conséquences ? »
Le bip strident du monitoring qui suit une ligne bien droite retentit dans l'ambulance, mais Abigail n'est pas encore pr...
« I hate you, don't leave me. I feel like I can't breathe. Just hold me, don't touch me. And I want you to love me. But I need you to trust me. Stay with me, set me free. »
Demi Lovato – I hate you, don't leave me
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__ Quelques minutes plus tôt. _
Il va venir. Je le sais. Vu le personnage, il ne se privera pas de débarquer en jouant son meilleur rôle, celui qui lui colle au corps comme une seconde peau.
Alors patiemment, je l'attends en sachant que les choses vont être hors de contrôle, sans pour autant que ça soit à ce point. Andrea se montre si dur, froid et sans cœur. Le fait qu'il me gifle, je n'en suis pas tant surprise, mais qu'il essaie de m'étrangler, je ne peux pas m'y faire. Sa main exerçait une telle pression autour de ma gorge que j'ai vraiment cru que je n'en ressortirais pas vivante. Je n'avais jamais vu ce regard fou qu'il avait à ce moment-là, comme s'il avait complètement perdu la tête. Il avait l'intention de me tuer, je l'ai vu, je l'ai senti dans chaque cellule de mon corps. Il voulait ma mort parce que je l'ai trompé, pas parce que je suis partie avec notre fille, mais parce que je l'ai trompé. Il voulait que je sache combien il avait mal, m'en faisant part en retour.
C'est là que des images se sont agitées dans ma tête. La même douleur, la même peur, la même intensité. J'étouffais réellement que ce soit à cet instant précis ou dans ce méli-mélo d'images en mode avance rapide dans mes synapses. C'est là que j'ai compris. Ce n'était pas la première fois qu'on essayait de me tuer. J'ai déjà connu cette scène. J'ai déjà ressenti cette peur et cette douleur, voyant ma vie défiler devant mes yeux et suppliant tous les saints de m'épargner pour continuer de voir ma fille grandir. La première fois, c'était Lorenzo. Un endroit inconnu, mais c'était bien lui avec un air aussi mauvais que celui que mon mari a affiché en me privant d'air. Une détermination à en faire froid dans le dos.
Mon cœur a fait une embardée lorsque Elioz est apparu dans la pièce avec Alba dans les bras alors qu'il devait être loin à l'heure qu'il était. Je lui avais dit de prendre un bateau et d'en descendre qu'une fois qu'il penserait qu'ils étaient en sécurité. Il devait rejoindre un autre pays et attendre que je le contacte. Je n'ai pensé qu'à la protection de ma fille, mais aussi la sienne. Vu la merde dans laquelle je nous ai foutu, je savais que Andrea péterait les plombs et voudrait s'en prendre à mon ami, depuis le temps que c'était tendu entre eux. Je lui ai offert cette occasion parfaite sur un plateau en or. Je n'ai jamais eu si mal et si peur de toute ma vie, pas même quand mon mari me priver d'air. Il n'a pas le droit de me prendre ma fille, il n'a pas le droit de prendre la vie de mon ami. Tout est de ma faute. Notre relation est destructrice et j'ai jeté de l'huile sur le feu pour attiser les braises.
Pendant des heures, je suis restée recroquevillée sur le sol à hurler de douleur avant de me reprendre en décidant qu'il était temps d'agir si je ne voulais pas que les choses se passent comme Andrea l'avait prévu.
