Chapitre 27 - Sombre avec moi

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COLE

Ma peau frissonne en repensant à ma soirée avec Aldric. J'ai encore la sensation de sa peau contre la mienne, de ma queue en lui et fatalement, je bande.

Je me mets une claque mentale pour chasser les images de son corps qui se soumet au mien avec plaisir, ce qui ne m'aide absolument pas à débander.

Mais je tiens à ma vie.

Allongé sur le ventre, contre le bitume du toit terrasse d'un immeuble délabré aux côtés de son père Amon, je gigote légèrement pour replacer mon érection douloureuse.

Je jette un coup d'œil vers mon oncle qui plisse les yeux en direction du bar que l'on surveille.

Cet homme est un char d'assaut aussi large que haut et s'il savait ce à quoi je pensais, c'est-à-dire, son fils à poil contre un mur et moi entrain de le baiser sauvagement, je serais certainement déjà mort.

Sentant mon regard sur lui, il tourne la tête et bien que la nuit soit tombée depuis longtemps, je distingue très clairement son regard gris acier qui me sonde.

Oh bordel.

Je détourne la tête de peur que mes pensées perverses se lisent dans mon regard. Aldric m'a dit que mes yeux changent de couleur quand je suis très excité.

Imaginez que ça arrive pendant que je regarde Amon en pensant à son fils...

- Imagine-moi à poil.

Qu-Quoi ?

Sa voix résonne dans mon cerveau et je bug complet. Ce qui doit se voir sur mon visage parce qu'il reprend tout à fait sérieux.

- Ça te fera débander connard.

Et merde...

Mais je décide de la jouer à la Turner.

- Rien ne peut m'empêcher de bander, je suis imperturbable.

- Je vais t'arracher les couilles, on verra si tu fais toujours le malin, je vais t'appeler prince des émasculés.

Je me marre, en secouant la tête avant de me concentrer sur le bar que nous surveillons. Mais Chris qui est sur ma droite, dans la même position que nous, a décidé de sortir une de ses statistique vraiment intéressante.

- Les statistiques démontrent que plus de seize pourcent des hommes fantasment sur une castration douloureuse. Ce que je trouve un peu étrange. Lance Chris en évitant nos regards.

Sa moue perplexe me fait rire alors que le soupir mi amusé mi agacé d'Amon résonne.

- Entre mon gosse qui ne parle jamais et lui qui ouvre tout le temps sa gueule on est pas fauché.

Cette fois j'éclate d'un rire silencieux devant la lassitude de mon oncle. Chris ne perçoit pas le sarcasme et tente de relancer le dialogue.

- Tu n'es pas un épi de blé Amon, tu ne peux pas être fauché.

- Merci Chris, ton savoir me rend moins con.

Je suis à deux doigts de me pisser dessus face à la patience d'Amon qui a tout de même envie de lui arracher la tête.

Chris lui sourit et acquiesce avant de regarder à nouveau dans ses jumelles. J'inspire profondément pour retrouver mon calme et me reconcentrer sur notre cible.

Darren Lewis.

Le Bats est à l'origine du saccage de l'atelier d'Aldric. J'en suis certain, même si je n'ai aucune preuve. Des chuchoteurs l'ont vu traîner dans le quartier quelques heures avant l'effraction.

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