Chapitre 44 - Une vie pour une vie

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COLE

Quelques heures plus tôt,

J'atterris brutalement sur une chaise qui grince sous mon poids, mes poignets toujours entravés par les colsons dans mon dos. Mon nez se fronce à cause de l'odeur de javel qui me brûle les narines.

Les murs sont gris sans aucune trace d'imperfection, une ampoule illumine la pièce. Une vitre sans teint est devant moi, ainsi que des petites enceintes dans chaque coin de la salle au niveau du plafond.

C'est la salle de jeu d'Alexander.

Son gorille me braque un flingue sur la tempe pendant que ce fils de pute de Murphy entre à son tour. Ses cheveux bruns sont tirés en arrière, sa mâchoire est crispée, ses yeux bruns n'expriment que de la haine et l'envie de sang qui fait vibrer ses muscles. Avec un rictus qui m'ait beaucoup trop familier, il parcourt lentement la pièce en remontant les manches de sa chemise blanche sur ses avant-bras.

Impeccable dans n'importe quelles circonstances ce fils de pute.

Attentif, je serre les dents en gardant mon sang froid. Je régule les battements de mon cœur qui s'inquiète pour Aldric. Ses hommes ne l'ont pas suivis, mais si je crève trop vite, ils le poursuivront.

Gagne du temps Cole.

- Où est River ? Demandé-je inquiet pour mon ami.

Je ne l'ai vu nulle part, et j'espère qu'il a pu s'enfuir lorsque Murphy a enlevé Aldric.

Son ricanement féroce résonne contre les murs. Il se plante devant moi en plongeant son regard dans le mien.

- En train de crever dans un coin. Darren a voulu lui faire passer un petit message. Visiblement, il n'a pas apprécié que ton pote lui colle une beigne pour défendre ta tarlouze.

Mon rythme cardiaque s'affole et la peur me prend les tripes autant que la rage.

- S'il lui est arrivé quelque chose je peux t'assurer que-

- Que quoi Turner ? Me coupe-t-il en ricanant.

Son regard parcourt ma silhouette avec dégoût avant de plonger dans le mien.

- Tu crois réellement que tu as une chance de sortir d'ici ? Se marre-t-il en rejetant la tête en arrière.

Non, il n'y a aucune chance.

Bien que les hommes d'Alexander soient un peu partout dans Little Bay, j'ai pu repérer une vingtaine d'hommes dispersés dans l'entrepôt. Il m'a laissé libérer Aldric, ce que j'ignore c'est pourquoi.

Je m'affale sur ma chaise en écartant les jambes et esquisse un sourire.

- Si tu t'attends à ce que je te supplie, tu peux bien aller te faire enculer. Raillé-je avec mon sourire de connard, qui je sais, le fait enrager.

Je n'ai pas envie de mourir.

Mais je n'ai pas peur, je suis un Turner.

L'enfer est mon royaume.

Alexander se redresse en serrant tellement les dents, que je les entends grincer. Il détourne le regard vers l'homme qui colle un flingue sur ma tempe et le coup de cross que je reçois sur l'arcade me fait violemment tourner la tête sur le côté.

Ma vision se trouble et la douleur se répand dans ma tête, je réfrène le grognement de douleur qui me vrille le thorax avant de relever les yeux vers Murphy.

- Tu as trop peur de te salir les mains Murphy ? Billie, elle savait s'en servir en tout cas. Surtout quand elle me bran-

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il se jette sur moi. Ses poings percutent ma mâchoire, mon thorax, mon estomac et me font tomber avec ma chaise. La douleur envahit l'ensemble de mes côtes. Je n'empêche pas le râle qui m'obstrue la gorge.

Our Little SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant