Chapitre 14 - Direction New York

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COLE

La musique me vrille les oreilles, l'odeur d'alcool, de tabac et de transpiration me percute à l'instant où j'entre dans le premier bar que je trouve. Je m'installe sur le premier tabouret que je vois, pose les coudes sur le comptoir et me frotte le visage en essayant de calmer le tourbillon d'émotions violentes qui me vrille l'âme.

Une odeur florale envahit mon espace vital, me faisant relever la tête. Une serveuse blonde me sourit avant de se pencher vers moi.

- T'as la tête du type qui a besoin d'un truc fort. ricane-t-elle en me faisant un clin d'œil.

Je ne prends pas le temps de la détailler et me pince l'arête du nez.

- T'as pas idée à quel point. Sers moi une bouteille de Grey Goose et laisse la sur le bar.

Je sors les billets de mon portefeuille et les claque sur le bar, elle hoche simplement la tête, me ramène la bouteille et un premier verre que je dévale d'une traite.

J'ai la rage, mais ce n'est pas ce qui m'atteint le plus.

J'enfile les verres et la seule image qui se greffe sur mes rétines est le mouvement de recul d'Aldric lorsque je me suis approché de lui. J'ai l'impression d'avoir la bobine d'un film qui défile sans arrêt la même scène, brisant mon cœur un peu plus à chaque fois.

Son regard sombre, son visage en colère et abîmé, le son de sa voix qui m'ordonne de dégager.

C'est un putain de déjà vu qui s'est produit il y a sept ans, et je ne pensais jamais le revivre un jour.

Ce rejet, cette douleur qui me brûle l'âme et le cœur à nouveau. À tel point que je me frotte le sternum pour faire taire la douleur mais en vain.

Elle revient plus forte, plus vicieuse et mon putain de cerveau fait défiler encore et encore son visage en colère. C'est la deuxième fois qu'Aldric Petrova me bousille le cœur et j'ai bien l'intention de ne plus jamais lui laisser l'occasion de le faire.

J'enchaine les verres en espérant faire disparaître ce film mais plus je bois, pire c'est. Ce n'est plus les images d'Aldric en colère que je vois, mais celles de la soirée chez les jumelles.

Son regard brûlant de désir, son corps chaud contre le mien, sa langue sur ma peau qui m'a complètement mis à terre. Son érection contre la mienne, son souffle erratique et sa voix qui résonne sans cesse.

"Muse... À moi."

"Aldric... veut... baiser Cole. Fort."

Mes paupières se ferment en espérant chasser ces souvenirs de mon esprit. Je dévale un énième verre et j'espère que l'alcool fera disparaître l'érection qui me brûle le bas ventre.

Je passe mes mains dans mes cheveux, complètement paumé et en colère.

Mon cœur palpite, ma queue pulse et je n'ai qu'une seule envie, le retrouver et lui montrer que moi aussi je veux le baiser de toutes mes forces.

Marquer son corps avec le mien pour montrer à l'univers qu'il est à moi putain.

Et je sombre.

Je ne me rends même pas compte que je suis parti avant d'entendre le bruit du moteur de ma moto qui démarre.

Je suis complètement bourré, mais je roule encore avec pour seul objectif : Montrer à Petrova que je ne le laisserai pas me bousiller encore une fois.

Je gare ma moto devant le bâtiment où se trouve son appart, enlève mon casque et je me fige quand je le vois sortir de son immeuble, affublé d'un jean, d'un tee-shirt blanc et de son eternelle veste à capuche.

Our Little SecretOù les histoires vivent. Découvrez maintenant