Chapitre 19 - La couleur des bonbons

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ALDRIC

Arrivé au loft de Cole, je déchante rapidement en voyant que non, il ne m'a pas invité pour une séance de tripotage. Selon lui, c'est le moment de revivre l'une de nos cessions : "Apprendre à communiquer."

Perso, juste le niquer ça me va.

Assis sur son lit, je peste mentalement au vu des idées bien plus amusantes que j'avais. Mais j'aurais peur d'aller trop loin en les laissant s'exprimer.

Cole a toujours été très ordonné, rien ne traîne ou ne dépasse dans sa chambre.

Son monde n'est pas silencieux, il y a des tas de photos aux murs. De lui avec un mec que je ne connais pas, je suppose que c'est l'ami de Chicago dont il m'a parlé, River.

Des photos d'enfance. Lui avec Paige. Avec Caleb et tous les autres, ou d'autres avec moi. Il y a même ce fameux feu de camp où il m'a donné son secret.

Ses parents tous les deux. Avec Rio qui fête son diplôme. Ma sœur Goldy et mes neveux qu'il a vus l'été dernier.

Assis à ses côtés, je me tourne vers lui quand je sens sa main effleurer ma nuque pour que j'arrête mon inspection visuelle.

- J'ai vu que ça t'a pris la tête tout à l'heure de ne pas trouver tes mots. Alors je me suis dit qu'on allait reprendre là où on s'était arrêtés il y a sept ans. Tu avais super bien progressé.

Déjà à l'époque, mon élocution n'était pas jolie. Mais aujourd'hui quand je le regarde dans son tee-shirt qui semble cousu directement sur lui, je n'ai aucune motivation à retourner sur les bancs de l'école.

Il me regarde avec un air faussement sévère en voyant que je ne suis ni motivé, ni enclin à faire d'efforts aujourd'hui.

Un sourire taquin étire ses lèvres, et je retourne à mon inspection visuelle silencieuse qui consiste à me rincer l'œil.

- À chaque fois que tu arriveras à faire une phrase de plus de cinq mots, j'enlèverai un vêtement.

Je redresse brusquement la tête, et ne maîtrise rien quand je me penche sur lui, effleurant ses lèvres en lui parlant alors qu'il n'a eu aucun mouvement de recul.

- Vrai ?!

Cole à poil ? Aldric retourne à l'école.

- Vrai. Mais tu n'as pas fait de phrases, dont garde tes mains dans tes poches Petrova. sourit-il d'un air taquin.

Je grogne, ce qui le fait marrer, et me motive à faire une phrase.

Je l'observe en laissant mes yeux glisser sur son corps, son torse qui se soulève dans un rythme calme et apaisé, qui contraste avec la bosse de son jean qui me fait sourire quand je le regarde.

Il veut jouer, et j'adore ça.

- Cole... a... une grosse... queue.

Il se marre réellement, et se redresse pour retirer son tee-shirt en me félicitant, le regard aussi enflammé que moi.

Je scrute son corps qui est exposé, et souffle discrètement en apercevant ses tétons percés qui me narguent. Sa peau dorée est parsemée d'encre, dans des motifs artistiques et symboliques que je me fais la promesse de connaître par cœur.

Pour le dessiner, encore et encore.

- Aldric veut... lécher... ta peau.

Même si je mets du temps à formuler des mots pour que ça forme une phrase, il est attentif et véritablement fier de moi.

- Je change les règles du jeu, je vais t'enlever tes fringues aussi. me prévient-il le regard un peu plus noisette qu'habituellement.

Quand il est excité, ses yeux changent.

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