Je me réveille, le cœur lourd. Quelque chose m'observe. Je sens son poids me regarder fixement.
Je tourne la tête, je ne vois personne.
-MILES ?
Miles n'est pas ici. Personne n'est ici. Je semblais devenir folle jusqu'à ce que j'aperçois une ombre disparaître à travers la porte.
Je me lève en courant, enfile vite un jean et essaye de surprendre l'ombre.
AH !
Personne.
Je me sens alors ridicule mais pas pour autant rassurée.
Je me dirige vers la chambre de Miles et entrouvre discrètement la porte. Il est là, allongé dans son lit, sa couette est refermée sur lui.
Je me suis approchée calmement de son lit, ses bras sont recouverts de cicatrices, comme les miens.
J'ai ôté un peu de couverture et je me suis allongée à côté du psychopathe.
J'ai senti le corps de Miles se remuer doucement. J'ai senti ses bras se refermer sur mon corps.
-Tu as peur du noir ?
-J'ai cru voir quelqu'un et j'ai pensé que se serait toi.
-Tu vois pourtant que je ne suis pas dans ta chambre.
-Je peux rester avec toi ?
-C'est réellement une question ? Parce que je crois bien que je n'ai pas le choix.
Je souris timidement, c'était la première fois depuis des mois qu'un sourire n'avait pas été dessiné sur mon visage pâle et maigre.
Miles serra les liens de ses bras autour de moi. Il caressait et suivait les traces de mes cicatrices avec ses doigts fins glacés.
Je ressentais des frissons à mesure qu'il descendait ses mains au plus bas de mon corps.
Malgré ça, je ne ressentais aucune gêne.
J'avais l'impression d'être vivante. Miles me faisait sentir vivante.
Miles semblait accepter mes cicatrices. A force de les caresser, j'avais l'impression qu'il les appréciait.
-Tu es une fille forte, Avril. Tu ne devrais pas te vouer à la mort comme tu le fais.
-Je ne peux pas rester en vie. Je souffre trop.
-J'aimerai pouvoir te sauver.
Me « sauver » ? Cela ne faisait pas parti de mon plan. J'aimerai être la victime d'un meurtre, celle qui était au mauvais endroit au mauvais moment.
Je me suis relevée, Miles à desserré ses liens des miens. Je me suis regardée dans le miroir, j'y ai vu la petite fille que j'étais, la petite fille sans cicatrices, la petite fille souriante qui vivait avec sa tante.
-Elle te manque n'est-ce pas ? dit Miles en apparaissant derrière le miroir.
-Qui ?
-L'ancien toi. Il m'arrive parfois de penser à ce qu'il penserait de moi. Il comprendrait peut-être pourquoi mon père a tué ma mère.
Je n'ai rien dit. J'ai senti ma respiration s'accélérer.
-Tu penses que tu serais devenu quoi si tu n'avais pas atterri ici ?
Ces mots étaient sortis comme s'ils ne venaient pas de moi.
Miles me fixa et répondit
-Sûrement un psychopathe dans la nature, je me serai sûrement servi d'une tronçonneuse pour tuer des gens au Texas, ou j'aurai fini alcoolique.. et toi ?
-Je serai encore chez ma tante, je n'aurai pas recontré Lili et je serai sûrement devenu alcoolique à mon tour.
-Ta tante boit ?
-Beaucoup.
Miles prit ma taille et vint embrasser ma joue.
C'est con. Le voilà entrain de prendre soin de moi alors que je voulais qu'il me donne des coups de couteau.
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amour schizophrène
Любовные романыAvril, une adolescente suicidaire, cherche l'attention de Miles, un adolescent schizophrène tueur. « le diable existe, il ne porte pas les deux cornes rouges sur sa tête, ne détient pas une fourche ou ce genre d'outils meurtrier. miles est sans dout...