amour schizophrène

chapitre 29

miles me prend par la taille et embrasse tendrement mon cou.

-j'ai envie d'être avec toi..

j'avais dit ça sûrement au mauvais moment. miles s'arrêta et recula.

-non..

-non ?

-je ne peux pas, je suis désolé.

il se rhabilla et s'en alla.

-miles ?

-je suis bon qu'à te faire du mal. non.

-non, je t'en supplie.

-tu veux quoi ? « oh oui ! miles ! tue moi ! » tu ne m'as jamais aimé ! tu veux simplement que je te tue ! je ne veux pas regretter de te faire du bien si tout ce que tu veux, c'est le mal, avril.

-non, miles. tu me fais sentir vivante.

-vivante ? tu veux mourir avril. pourquoi vouloir se sentir vivant quand la seul chose qu'on veut c'est mourir ?

-tu m'as sauvé miles. je ne veux plus mourir..

le visage de miles se décontracta, il ouvrit légèrement la bouche pour reprendre sa respiration. on pouvait apercevoir sa poitrine se lever au fur et à mesure de sa respiration.

-je t'en prie ne me laisse plus te faire croire que je veux mourir, je veux vivre à tes côtés.

-à mes côtés ? avril..

-je sais..

-non avril tu ne sais pas, je suis instable, je pourrai te tuer dans ton sommeil, je pourrai t'étouffer avec ton oreiller, je pourrai mettre du poison dans ton assiette, tout ça à contre cœur. maintenant que tu veux vivre, je ne peux pas te faire ça.

-miles.. si je ne peux pas vivre à tes côtés, je veux y mourir.

-avril, ne dis pas de bêtises. je veux te laisser vivre à présent.

-ne me laisse pas vivre si ce n'est pas avec toi que je peux passer ma vie.

-je ne suis bon qu'à te faire du mal.

les larmes coulent, sur nos joues, à miles et moi.

un amour impossible et pourtant réciproque.

je ne savais pas que l'amour pouvait faire si mal.

-ne me laisse pas seul, miles, je t'en supplie.

miles s'approcha de moi, et je me suis laissée tomber,

tomber ?

je me suis écroulée dans ses bras, comme une rage, quelque chose qui voudrait sortir de moi, pour la première fois, c'était miles qui était calme.

-ne me laisse pas me séparer de toi.

-sans toi c'est souffrir mais être avec toi ne fera qu'empirer les choses, crois moi avril.

il me prit dans ses bras, j'ai attrapé ses joues avec ma main et j'ai collé mes lèvres contre les siennes.

nos larmes se sont unis, comme quand il pleut dans les voitures, quand les gouttes d'eau se rejoignent pour ne faire plus qu'une seule goutte qui continue de glisser le long de la vitre.