Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]

Chapitre 1 : édit

— Emily, veux-tu m'épouser ?

Mon cœur manqua un battement.

Il était là, un genou à terre, un sourire radieux illuminant son visage. Ses yeux brillaient d'une tendresse si sincère que j'en ressentis une boule se former dans ma gorge. Je n'avais jamais imaginé comment je réagirais à une telle scène, et pourtant, ce soir, j'y étais confrontée. L'air semblait me manquer, comme si mon cœur était compressé par une main invisible.

C'était ma mère qu'il regardait. Ma mère. Elle rayonnait, plus heureuse que je ne l'avais vue depuis des années. Et pourtant, une ombre persistait dans mon esprit : une douleur sourde, le souvenir de mon père. L'image de mon père s'imposa à mon esprit. Son rire, sa manière de poser une main protectrice sur l'épaule de ma mère. C'était lui qui aurait dû se tenir à ses côtés.

Mais cette pensée était injuste. Voir ma mère revivre après tant d'années de solitude était une bénédiction. Une partie de moi était heureuse pour elle, sincèrement. L'autre partie... avait du mal à accepter. Un mélange d'émotions contradictoires me submergeait.

Je baissai les yeux, cherchant un point fixe pour calmer le tumulte en moi. Et c'est à cet instant que mon regard croisa celui de Castiel.

Il était là, juste à côté de son père. Beau à en couper le souffle.

Des cheveux d'un rouge vif, une mâchoire carrée et puissante, des pommettes saillantes. Sa peau claire semblait capter la lueur tamisée de la pièce, et ses yeux... semblables à deux pierres brutes, d'une profondeur presque intimidante.

Un éclat de surprise passa dans ses yeux. Nous étions tous deux figés, pris au dépourvu. Castiel semblait plus mature que son âge — dix-sept ans, tout comme moi. Son aura imposait le respect, et il était évident qu'il attirait les regards partout où il allait. Pourtant, à cet instant, il semblait aussi perdu que moi. Nous étions deux étrangers, liés malgré nous par les choix de nos parents.

Je n'avais pas écouté la réponse de ma mère, mais à la voir se jeter dans les bras de David, je compris qu'elle avait dit oui. Les applaudissements retentirent, mais Castiel et moi restions immobiles, figés de part et d'autre de la table.

Ma mère et David étaient plongés dans leur bulle. Ils échangeaient des regards complices, comme s'ils étaient seuls au monde. Je m'efforçai de sourire. Elle le méritait, je le savais. Mais une part de moi se sentait désormais déconnectée, comme si une partie de notre passé était irrévocablement laissée derrière.

Je finis par me lever pour féliciter ma mère.

— Je suis ravie pour toi, maman. Félicitations, murmurai-je en la serrant fort dans mes bras.

— Oh, chérie, si tu savais comme je suis heureuse...

Ses yeux brillaient lorsqu'elle se tourna vers David, qui posait une main chaleureuse sur l'épaule de son fils. Puis, il s'avanca vers moi avec un sourire sincère.

— Léna, qu'en penses-tu ? demanda-t-il doucement.

Je pris une inspiration, tentant de canaliser les émotions qui m'assaillaient.

— Je... Je suis contente pour vous. Vraiment. Vous - ... Pardon, tu rends ma mère heureuse, et c'est tout ce qui compte, répondis-je avec un sourire forcé.

David hocha la tête, visiblement soulagé. Mais moi, j'avais l'impression que mon monde vacillait sous mes pieds.

— Merci, Léna. Je tenais à avoir ta bénédiction. Nous allons former une famille tous les quatre, après tout.

Son regard se tourna vers Castiel.

— Castiel ? Viens nous rejoindre.

Castiel se leva lentement, une expression à la fois sérieuse et réservée.