Chapitre 7 : édit

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Les jours défilaient, les uns après les autres et avant même que je ne m'en rende compte, le moment était venu pour ma mère et David de partir. Le matin de leur départ, la maison était en pleine effervescence. Ma mère vérifiait ses bagages pour la troisième fois, et David rassemblait les derniers documents en passant des appels. Elle insista, encore et encore pour s'assurer que je connaissais leur itinéraire et que je pourrais les joindre à tout moment si besoin.

De l'autre côté du couloir, David toquait à la porte de Castiel. Une réponse assoupie se fit entendre - un grognement plutôt. Quelques instants plus tard, il apparut dans le couloir, les cheveux désordonnés, les yeux mi-clos, et un pantalon de survêtement mal ajusté à la taille.

- Quoi ? grogna-t-il.

- Je voulais juste te dire au revoir, mon grand, répondit David avec un sourire taquin.

Castiel leva une main paresseuse en guise de salutation, puis jeta un regard embrumé vers moi. J'étais comme absorbée par sa présence brute et sans fioritures.

- Bien. Voilà. On s'est dit au revoir, dit-il en se frottant les yeux. Emily, je te souhaite bon courage pour le supporter pendant ce voyage, lança-t-il dans l'un de ces éternels demi-sourires.

- Eh bien, je suppose que ça va aller pour toi.

- Ouais, je pense que je devrais survivre à quelques jours sans toi, déclara-t-il en roulant des yeux.

- Oh ça, oui je n'en doute pas. Bon, eh bien prenez soin de vous les jeunes. On vous appelle dès qu'on arrive. Et pas de bêtises comme des fêtes qui ravageraient la maison. N'est-ce pas ? insista-t-il en regardant son fils.

- Ouais, ouais, c'est compris.

Je ne pouvais m'empêcher de le regarder. De le regarder longuement. Il avait une allure particulièrement décontractée, et émanait de lui une sorte d'assurance et de charisme qui me laissaient sans voix. Et, il était torse-nu, surtout.

Quelques instants plus tard, et après un dernier signe de la main, David rejoignit ma mère puis la porte d'entrée se refermait derrière eux. Castiel et moi étions désormais seuls dans la maison.

- Alors, ça va ? Tu t'es bien rincé l'œil ? demanda Castiel, brisant le silence avec un sourire espiègle.

- Quoi ? Non, pas du tout. De quoi tu parles au juste ?

Son rire fusa, résonnant dans le couloir.

- Pas de panique, fillette. J'ai l'habitude. Les filles me trouvent irrésistible.

Il riait de plus belle, sa voix grave emplissant l'espace devant mon embarras évident. Je sentais mes joues rougir alors que lui ne semblait pas le moins du monde offensé. Il appuyait son bras contre l'embrasure de sa porte.

- Irrésistible ? On pourrait débattre là-dessus, répondis-je en croisant les bras.

- J'aime ton audace, fillette. Mais, attention, une semaine seule rien qu'avec moi, ça pourrait remettre les choses en perspectives.

Castiel retourné se coucher, et nos parents partis, je me retrouvai comme seule dans la maison. Après avoir rapidement grignoté quelque chose dans la cuisine, j'avais pris un livre et m'étais installée dans le jardin. Ce coin de verdure, baignant dans la lumière douce du matin, était une invitation à la sérénité.

Une belle balancelle, nichée à l'ombre d'un arbre, semblait tout droit sortie d'un conte. Avec sa structure en fer forgé blanc, et ses coussins aux motifs floraux, elle était l'endroit parfait pour s'évader entre les pages d'un livre. Une véritable invitation à la détente.

Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant