Chapitre 21

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Je me réveillai avec le souvenir enivrant de ma nuit passée avec Léna. Je m'étais délecté de sa peau, de l'ensemble de son corps.

La sensation de sa peau sous mes doigts, sous mes lèvres, tout était encore gravé dans ma mémoire. Et ça m'embrumait complètement. Depuis combien de temps n'avais-je pas ressenti un plaisir aussi fort ? J'en n'avais aucune idée.

Mais bordel, dès l'instant où j'avais posé mes mains sur elle dans la boîte, je savais que je ne pouvais plus faire machine arrière. Je la désirais avec force, il fallait que je l'aie, que je la possède. Ç'avait été une envie violente.


Je bandais comme un fou en y repensant. Elle était encore là, endormie à mes côtés. Elle était paisible, belle.

Les draps à peine plaqués contre son corps nu lui faisaient comme une seconde peau, et ne pouvais pas m'empêcher de la reluquer, avec attention. Cette fille me rendait fou. Elle m'obsédait.

Elle n'avait pas cherché à fuir pendant la nuit, et je remarquai qu'elle s'était certainement levée à un moment donné car elle n'était plus maquillée.

Je restai là, le visage tourné vers elle, immobile dans mon propre lit, à la regarder. Un long moment. Un trop long moment, sûrement. Une sensation étrange m'envahissait. Léna avait choisi de passer la nuit avec moi. Je ne savais pas trop quoi en penser, mais cette décision m'étonna autant qu'elle me plaisait.

Une partie de moi était clairement satisfaite.

L'autre, plus sombre, se méfiait et attendait que l'illusion s'évapore comme de la fumée.


Le jour filtrait à travers les rideaux, jetant une lueur pâle sur sa peau. La réalité me giflait, me rappelant que cette nuit était finie, que nous étions maintenant confrontés à une matinée incertaine.

J'étais partagé entre le désir de la réveiller pour revivre la passion de la nuit, et l'idée de la laisser se reposer. J'étais pas foutu de penser à autre chose.

C'est Démon qui me rappela à l'ordre. Je l'entendais marcher dans le couloir, il était impatient. Je me levai en silence, faisant en sorte de ne pas la réveiller. J'attrapai mon paquet de cigarette dans ma veste, un t-shirt et un jogging. En les enfilant, je lançais un dernier regard vers le lit, vers elle.

En sortant de ma chambre, Démon se précipita sur moi, prêt à aboyer.


— Chut, on reste calme mon grand, lui disais-je en lui grattant le haut de la tête. Aller, viens que je te donne à manger.


Dans la cuisine, je me préparai un café noir, le regard perdu dans le vide, mon esprit encore au lit avec Léna. Qu'est-ce qu'on avait fait bordel ? Et pourquoi c'était si bon ? Seul le bruit des croquettes s'écrasant entre les crocs de Démon brisait le silence de la cuisine. Sa queue s'agitait dans tous les sens, il était heureux.


— Ouais, t'as pas ce genre de problèmes toi, hein, soufflais-je à son attention.


Le bruit sourd de mes doigts tambourinant le comptoir me ramena à la réalité. Je devais reprendre le contrôle de mes pensées. Mais tout ce que je voulais, c'était de retourner dans cette chambre.


— Putain Castiel, reprends-toi, me chuchotai-je à moi-même, noyé dans le bourdonnement de mes pensées obsédantes.

Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant