Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]

Chapitre 3 : édit

Les derniers jours des vacances d'été passèrent à une vitesse vertigineuse. Tout autour de moi semblait changer. Ma mère était absorbée par les préparatifs de son mariage avec David. Elle ne parlait que de lieux de réception, de listes d'invitation et de détails pour la cérémonie. Si heureuse, si épanouie... et pourtant, une partie de moi ne pouvait s'empêcher de ressentir un vide. Égoïstement, je me sentais laissée de côté.

Ces derniers jours, elle était restée chez David. De mon côté, j'avais choisi de rentrer à chez nous. Revenir dans notre cocon familier me faisait du bien, comme une bouffée d'air frais. J'avais passé des heures à observer les photos accrochées aux murs, les souvenirs gravés dans chaque objet. Cet appartement était plus qu'un lieu ; il était le témoin de notre histoire, celle avec mon père. Chaque étagère, chaque cadre semblait murmurer des fragments du passé, des moments où tout semblait plus simple.

Je savais que je devais m'y préparer : dire au revoir à cet endroit, à mes amis, à tout ce que j'avais toujours connu. Mais savoir que ma mère prévoyait de conserver cet appartement me rassurait. Ce lieu resterait, un point de repère auquel je pourrais toujours revenir, comme une ancre dans un océan de changements.

La sonnette retentit, interrompant mes rêvasseries. J'ouvris la porte, et un grand sourire éclaira mon visage à la vue de Sophie. Elle portait un gros tote-bag rempli de snacks, de sodas et de DVD.

— Salut, Léna ! Soirée entre filles, prête pour la folie ? s'exclama-t-elle en entrant.

Sans attendre, elle me serra dans ses bras. Sophie était ma meilleure amie depuis le collège. Elle avait été mon épaule lors des moments les plus difficiles, toujours là pour me remonter le moral. Aujourd'hui encore, sa seule présence suffisait à me faire sourire.

— Salut, Sophie. Merci d'être venue, dis-je en refermant la porte derrière elle.

On monta dans ma chambre, où elle vida son sac sur le lit. Paquets de chips, bonbons, et, bien sûr, mon parfum de glace préféré : caramel beurre salé.

— Alors, raconte, me dit-elle en s'installant sur le lit. Comment ça se passe avec ta mère et son élu ?

Je pris une profonde inspiration avant de répondre.

— Honnêtement ? Ils ont l'air très heureux, et ça me fait plaisir. Mais... je sais pas, c'est beaucoup de changements d'un coup. Nouvelle maison, nouveau lycée, nouveau beau-père... et un frère, ajoutai-je en levant les yeux au ciel.

— Le fameux Castiel ! Tu l'as enfin rencontré ? Il est comment ? demanda-t-elle avec curiosité.

Je haussai les épaules, esquissant un sourire.

— Il a l'air sympa. C'était bizarre de faire connaissance juste après la demande en mariage. On n'a pas beaucoup parlé.

Sophie me fixa avec un regard taquin.

— Sympa, hein ? Tu oublies de préciser qu'il est mignon, non ?

Je secouai la tête en riant.

— Sophie ! Oui, bon, il est beau, j'admets. Mais ce n'est pas le sujet.

— Oh, mais ça pourrait le devenir. Imagine : nouveau lycée, nouveaux amis... et peut-être que ton cher demi-frère te présentera ses potes ! répliqua-t-elle en ricanant.

Je lui lançai un coussin.

— Incorrigible, Sophie !

Nous éclations de rire avant de plonger dans une discussion légère. Sophie me raconta ses dernières aventures amoureuses, et, pour un moment, j'oubliai tout ce qui pesait sur moi.

— Et toi ? Arthur ? demanda-t-elle soudain.

Je baissai les yeux.

— C'est fini. Enfin, on n'était pas vraiment ensemble. C'était plus de l'amitié qu'autre chose. On est restés bons copains, et c'est très bien comme ça.

Sophie hocha la tête avec compréhension.

— Parfois, c'est mieux comme ça. Mais qui sait ? Peut-être que l'avenir te réserve une surprise.

Je souris, appréciant son optimisme.

Nous avons passé la soirée à discuter, à jouer à des jeux vidéo, et à regarder des films. L'atmosphère était légère, ponctuée de rires. C'était exactement ce dont j'avais besoin. Nous avons finis par nous endormir, éparpillées sur le lit entre les paquets de snacks vides et une pile de DVD.

Le lendemain matin, on sortait prendre l'air dans le petit parc à côté de chez moi. L'air était frais, et le calme du parc contrastait avec l'effervescence des derniers jours.

— Les matins comme celui-ci vont me manquer, soupirai-je en observant les arbres.

— On se verra souvent, Léna. Ce n'est pas comme si tu partais à l'autre bout du monde, répliqua Sophie.

— C'est une promesse ?

— Une menace, oui ! Je veux tout savoir de ta nouvelle vie, dit-elle avec un sourire malicieux.

Nous riions ensemble, et, pour un moment, mes inquiétudes s'envolèrent. La journée continua dans la même veine. Entre discussions légères et moments partagés avec nos amis, je savourai ces instants de normalité. Des instants qui allaient bientôt devenir de précieux souvenirs.