Chapitre 23

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Quelques minutes plus tard, je poussais la lourde porte qui séparait les escaliers du toit-terrasse. J'avais à peine passé le seuil que je sentis un bras lourd se poser sur mes épaules.

C'était Castiel.


— Salut, me souffla-t-il à l'oreille.

— Salut.


Je me retournais vers lui, et le regardai, cherchant des traces de la tension qu'il avait affiché plus tôt avec Ambre. Rien. Il ne respirait plus ni colère ni agacement. Il semblait totalement relaxé, comme s'il avait tout simplement effacé l'incident de sa mémoire. C'était comme quand ses yeux avaient croisé les miens dans la cour. Son regard était doux, joueur et profond.


— Alors, pourquoi est-ce que tu voulais qu'on se retrouve ici ?

— Je dois avoir une raison ?


Castiel me lançait un sourire narquois, alors que la porte se refermait derrière lui. Ses mains s'enfonçaient dans les poches de son jean, alors qu'il était si proche de moi. Son souffle s'abattait contre mon visage. Il sentait le café et la cigarette. Mais, à nouveau, ça ne me dérangeait absolument pas. Je sentais les effluves de son parfum. Une fragrance boisée et épicée, avec des notes de cuir et de musc. Chaque inspiration me plongeait un peu plus dans une sensation enivrante, et j'adorais respirer son odeur.


— Quelque chose ne va pas ? m'interrogea-t-il, ses yeux scrutant les miens à la recherche d'une réponse.

— Non. Tout va bien, répondis-je d'une voix qui manquait de conviction.


Castiel arqua un sourcil en me regardant encore plus attentivement. Il n'était pas du genre à tolérer le mensonge ou la dissimulation, je l'avais bien compris.


— Léna, grommela-t-il. Je vois bien qu'il y a quelque chose. Parle. Ça a un rapport avec Ambre ?

— Peut-être ... soufflais-je entre mes dents.

— Tu sais, reprit-il soudain le ton légèrement hésitant, ce matin avec Ambre ...

— Tu n'as pas à t'expliquer, tu sais, interrompis-je plus fermement que prévu. Je sais qu'elle ... enfin que c'est Ambre. Il n'y a rien à dire.


Un regard surpris s'afficha dans les yeux de Castiel, puis une seconde plus tard, un sourire en coin étira ses lèvres.


— Tu es jalouse, hein ? me taquina-t-il.

— Quoi ? Non ! Pas du tout, tentai-je de me défendre.

— Écoute, entre Ambre et moi, il n'y a rien. Elle ne m'intéresse pas, elle n'a jamais réussi à m'intéresser.


Il s'arrêta, hésitant comme s'il mesurait le poids de ses mots avant de les prononcer. Puis finalement, il continua :


— C'est toi qui me plais.


Ma gorge se serrait. Entendre ces mots qui semblaient si sincères étaient si bons à mon oreille. Je relevai les yeux vers lui, plongeant dans le gris profond de son regard.


— Je n'aime pas spécialement voir d'autres mecs te tourner autour non plus.

— Je suppose qu'on est tous les deux un peu possessifs alors ?

Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant