Chapitre 26

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L'attente me dévorait de l'intérieur, d'une manière que je n'aurais jamais cru possible. Chaque tic-tac de l'horloge était comme un coup de poings sourd porté contre mes tempes. La salle d'attente, un véritable moulin. Les gens passaient, et certains d'entre eux qui étaient arrivés bien après nous partaient. Ça allait me faire perdre le très peu de patience qu'il me restait.

Rosalya tentait d'attirer mon attention, de me proposer de m'asseoir, de me calmer mais mon corps était un champ de bataille, incapable de trouver le repos. Je faisais les cent pas, sans vraiment comprendre pourquoi. Je ne pouvais rien faire d'autre. Chaque nouveau murmure dans la salle me faisait tourner la tête, espérant, priant pour que ce soit l'appel pour entrer voir Léna.

Puis, après une éternité, une infirmière apparut. Elle portait le même air empreint de compassion que toutes les autres infirmières qui étaient déjà passées. Ses yeux remplis d'empathie me transperçaient presque.


— Vous êtes les amis de Léna ? demanda-t-elle.

— Oui.

— Vous pouvez venir la voir, maintenant. Elle s'est réveillée et vous réclame. Elle est encore fatiguée alors je vous demanderais d'y aller doucement, d'accord ?


Je n'avais jamais bougé aussi vite. Rosalya me suivait, mais j'avais l'impression qu'elle était à des kilomètres derrière moi.

On se précipitait vers la chambre que nous avait indiqué l'infirmière et à peine la porte franchie, je la vis. Léna était là, les cheveux éparpillés sur l'oreiller, des fils accrochés à sa peau pâle, créant un contraste assourdissant avec l'image que j'avais d'elle quelques heures plus tôt.

Elle tournait son visage vers nous et nous souriait. C'était un sourire fatigué, à peine visible.


— Salut, vous deux, nous lança-t-elle.


Son salut était empreint d'une faiblesse que je n'avais jamais remarquée chez elle. C'était comme si ça l'avait transformé, même si elle tentait de le dissimuler derrière ce sourire.


— Léna ! s'écriait Rosalya en se précipitant sur elle, les larmes aux yeux.

— Outch, attention, soufflait Léna.


Je me retenais furieusement de l'arracher de ses bras, Léna n'était clairement pas en état. Je restais à ma place, mes mains enfoncées dans les poches de mon jean. Les mâchoires serrées, je ne pouvais pas la lâcher des yeux. Elle était dans un sale état, son visage était tout gonflé. Ça se voyait qu'elle avait mal, et ça m'enrageait.


— Pardon ! s'excusait Rosa en se redressant.

— Comment est-ce que tu te sens ? lui demandais-je finalement, me rapprochant d'elle.


J'avais peur de la briser si je la serrais contre moi. Et bon sang, qu'est-ce que j'en avais envie. Elle était réveillée. Bordel, elle était vraiment réveillée. J'aurais pu m'effondrer contre elle.


— Honnêtement ? Comme si j'avais perdu un combat de boxe. J'ai mal partout, soufflait Léna en un sourire qui la fit grimacer de douleur. Outch, pas de blagues, c'est compris ...

— Ouais, on n'ira pas te proposer un stand-up tout de suite, SuperWoman, lui répondis-je d'un ton taquin malgré le poids qui oppressait ma poitrine.

Il est mon Demi-Frère ... Et pourtant ... [Amour Sucré][Castiel]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant