Chapitre 7

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Athénaïs

Son parfum hors de prix, me détruit les narines, je suis folle de rage, pour qui elle se prend au juste et bordel pourquoi ne m'a-t-il jamais parlé de cette fille.

Qui est-elle pour lui ?

Je n'ai pas le temps de réagir, que je la sens s'approcher de moi.

- On en a pas fini salope ! Me murmure-t-elle.

Les poings serré, je suis prête à lui foutre une droite en pleine figure, ce genre de personne ne me fait pas peur, je sais me défendre même aveugle.

J'étais à deux doigts de lui faire partager mes acquis quand elle s'écarte de moi, me bousculant au passage faisant tomber mes lunettes. Je n'ai pas le temps de réfléchir, m'écroule au sol à leur recherche.

L'angoisse commence à monter, mes yeux me brûlent, je sens Ange à mes côtés, je discerne ces reniflements mais j'entends surtout les rires moqueurs qui me sont destinés de toutes évidence.

Des souvenirs de moi à l'école, des moqueries que j'ai subi provenant de mes camarades, tout bascule dans ma tête, les souvenirs s'enchaînent, les rires se font de plus en plus fort. Mes larmes ruissellent sur mes joues, je voudrais que ça s'arrête.

Je m'allonge au sol en position fœtus, mes bras autour de mes genoux, Ange se glisse contre moi, mon visage plongé dans ses poils, je voudrais tout à coup disparaître.

Je l'entends grogner à plusieurs reprise puis plus rien.

- Athéna.

J'entends l'inquiétude dans le son de sa voix.

- Je suis désolé, Ignacio, j'ai foiré ta soirée ! Lui dis-je entre deux reniflements, le nez toujours enfoui dans les poils de mon chien.

- Je dirais plutôt que tu l'as amélioré !

Mon cœur s'emballe à ces paroles.

- Arrête de te foutre de moi !

Son rire se propage dans tout mon bas ventre, il sonne si différent de tous ceux qu'il m'a fait entendre.

- Je ne me moque pas de toi, allez relève toi, il n'y a plus personne !

J'ai vraiment tout fait de travers, il doit me prendre pour une barge à présent.

Je secoue la tête, désespéré.

- J'ai besoin de mes lunettes !

Il fait un bruit avec sa bouche, tout ça n'annonce rien de bon.

- Alors,... on va avoir un petit problème !

- Est-ce que c'est réparable ?

C'est la seule chose qui m'intéresse, sans ça, il est hors de question que je sorte d'ici. Hors de question de lui faire part de ma différence.

- Je pense que oui.

Je soupir de soulagement. C'est déjà ça.

- J'abuse, je sais, mais tu n'aurai pas une paire à me prêter avec des verres noirs effet miroir.

C'est culotté mais sans ça, je n'arriverai pas à sortir mon nez d'ici, c'est grâce à elles, si les gens qui m'entourent n'ont pas connaissances, que quelques chose cloche en moi.

- Ne bouge pas, j'arrive !

Ça ne risque pas mais, je ne lui dirai pas, trop faible pour affronter une tel réalité.

Un amour sans visage. Tome I.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant