Chapitre 5 - Interrogatoire

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   Je lançai un regard effaré à Corail :

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   Je lançai un regard effaré à Corail :

« Cache-toi ! Vite ! »

Ni une ni deux, la sirène disparut sous l'eau comme si elle n'avait jamais existé.

J'espérais qu'ils n'avaient rien vu. Dans le pire des cas, je pourrais toujours simuler le fait qu'elle essayait de faire chavirer mon navire pour me dévorer ?

Mais j'avais l'air de quoi, moi, avec tout ce sang ?

Ils pourraient croire que je l'aidais à tuer des humains pour me nourrir de chair avec elle ?

Plus rien ne m'étonnait de la part des croyants. Après tout, ils n'étaient satisfaits que lorsque tout ce qui était lié de près ou de loin aux sirènes était incriminé.

Dans quoi m'étais-je embourbée ?

« Ohé ! Du bateau ! Tu vas bien, petite ? »

Ils n'avaient pas vu Corail ?

Je plissai à nouveau les yeux. Une silhouette me faisait signe depuis la proue. Il s'agissait d'un homme d'au moins quarante ans qui portait un large pantalon bleu foncé, une épaisse veste de la même couleur, et des bottes noires qui remontaient jusqu'à ses genoux. Des stries mauves teintaient ses vêtements. Cette couleur, c'était assurément celle du gouvernement.

« Euh... oui ! »

Mon sourire mal à l'aise et ma voix hésitante n'étaient pas vraiment convaincants. Le navire approchait, et une silhouette moins bourrue rejoignit la première, s'accoudant aux bastingages. Il s'agissait d'un jeune homme aux cheveux noirs, assez courts, dont des mèches barraient la partie droite de son visage. Il était habillé de la même façon que l'adulte, mais il semblait flotter dans ses vêtements.

Ce garçon me pointa du doigt en parlant à l'adulte. J'avais la désagréable impression d'être un animal en cage et que l'on se demandait ce qu'on ferait de moi.

« Tu es blessée ? Tu as du sang partout ! relança l'homme.

— Quelques soucis ! À cause de pirates ! J'ai dû fuir mon village ! »

Au moins, ça, ce n'était pas un mensonge.

« Tu as besoin de soins, alors ?

— Euh... c'est pas mon sang ! »

Suspect, un peu, non ?

Au vu de son froncement de sourcils, oui, c'était suspect.

« Pas ton sang ?

— C'est Neven l'Écarlate qui nous a attaqués ! Elle s'en est prise à des hommes de notre village... et... voilà. »

Son regard brun me jaugeait. Il massa son bouc pendant un moment. Le jeune homme à ses côtés finit par clamer :

Les Embruns de la Vérité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant