Chapitre 31 - Nouvel équilibre

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 Gwen et moi étions si proches que plus rien autour de nous n'existait à part nos prunelles captivées l'une par l'autre

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 Gwen et moi étions si proches que plus rien autour de nous n'existait à part nos prunelles captivées l'une par l'autre. Le visage brûlant, j'avançais sans parvenir à réfléchir, même si une petite voix me tonnait que ce qui était en train d'arriver ne devrait pas survenir, et...

Il ferma les yeux, me convainquant d'en faire de même en délaissant la petite voix qui s'insurgeait dans ma tête.

La chair de nos lèvres frémissants s'effleurèrent, et...

« Cerise ! »

Je m'écartai violemment en arrière, loin du visage rougissant de Gwen. J'étais tellement déboussolée que je ne savais plus quoi regarder : mon « ami » qui s'était écarté d'un bon mètre, mes mains tremblotantes, la mer d'où venait la voix...

« Cerise ? Ça va ? T'es toute rouge. »

La sirène nagea jusqu'à nous et plaqua ses avant-bras sur le ponton pour nous regarder plus attentivement, les sourcils froncés :

« Il t'a fait un truc, l'imbécile, c'est ça ? »

Alors, oui, mais rien de mal.

Je m'efforçai de sourire :

« Non, tout va bien. Et toi, alors ? Où sont tes parents ?

— J'ai de très bonnes nouvelles ! »

Je lui indiquai de parler avec un signe de tête encourageant, me détournant autant que possible du regard de Gwen.

« Je ne me souviens pas de tout... mais j'ai des choses qui me sont revenues ! Notamment... ma mort. »

Elle poussa un soupir :

« Un groupe de voyous... ils ont volé mes bijoux puis m'ont poussée de la falaise, droit sur les rochers... »

Un frémissement coula de ses bras jusqu'à sa queue qui frappa la surface. Je m'approchai et serrai ses mains, mais elle sourit :

« Ça va, ne t'en fais pas. C'est fait, on n'y peut rien... mais mes parents... ils aimeraient que je reste dans le coin pour qu'on se revoit régulièrement. Et je leur ai proposé de s'occuper de toi. Qu'est-ce que tu en dis ? Tu logerais chez eux ! Ils t'aideraient à trouver un bon travail, ou si tu préfères, ils pourraient même te financer tes études ! »

Ma poitrine était chaude et pétillante. Les larmes me montèrent aux yeux :

« Mais ils ne me connaissent même pas ? Je ne pourrais pas accepter tout ça...

— Je leur ai expliqué que tu es une personne vraiment chère à mes yeux et que tu as tout perdu... alors, ce serait un nouveau départ pour toi comme pour moi. Ça te tente ? Et ils seraient vraiment heureux de pouvoir s'occuper de toi, si ça peut te rassurer ! Ce ne serait pas une corvée pour eux. Au contraire ! Du peu que je me souviens, ils ont le cœur sur la main ! »

Les Embruns de la Vérité [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant